L'Entente de Sétif qui en découdra vendredi prochain au stade du 5-Juillet avec le MC Alger, dans une demi-finale de coupe d'Algérie très attendue, entend bien conserver son trophée si l'on considère l'application des joueurs observée mardi matin au stade du-Mai 1945 lors de l'entraînement. L'interdiction faite aux joueurs de répondre, avant cette rencontre, aux sollicitations de la presse («pour ne pas leur mettre une pression supplémentaire», dixit le président du club, Hassan Hammar), n'a pas empêché certaines «fuites» dont la teneur laisse à penser que Delhoum et ses co-équipiers n'iront pas à Alger «la fleur au fusil». La «love story» entre l'Entente de Sétif et Dame coupe, depuis la toute première finale victorieuse face à l'ES Mostaganem, en 1963, est telle, en tous cas, qu'il est difficile d'imaginer que les joueurs sétifiens ne se sortiront pas les tripes, vendredi sur la pelouse du 5-Juillet, pour atteindre leur 9e finale (les 8 premières ont été remportées), même si le Mouloudia D'Alger fait des étincelles, ces derniers temps. «C'est vrai que le MCA est sur une courbe ascendante depuis plusieurs matches, notamment en championnat, c'est vrai aussi que leur attaque est redoutable, mais je fais confiance à l'Entente qui sait se transcender lors des grands rendez-vous», souligne Mohamed Harbedj qui n'hésite jamais, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, à parcourir les 40 km qui séparent Sétif de la ville d'Aïn Oulmène, où il réside, pour assister aux rencontres de son équipe préférée. Un supporter passionné qui n'imagine pas une seconde ne pas faire partie des quelque 15 000 fans qui s'apprêtent à rallier la capitale. Solide leader du championnat de Ligue 1, fraîchement qualifiée pour les 1/8 de finales de la ligue des champions africains, l'Entente est parée pour cette belle confrontation devant le Doyen, d'autant que le coach français Hubert Velud pourra disposer de tout son effectif. Pour le très respecté Saci (79 ans), un vieux supporter qui présente la particularité d'avoir été de toutes les finales disputées par l'Entente, ce match qui «promet énormément au vu de la valeur des deux équipes, ne doit en aucun cas sortir de son cadre sportif». Ce presqu'octogénaire souhaite, bien-sûr, une qualification sétifienne, mais aussi «beaucoup de fair-play chez les 22 acteurs et un comportement sportif de la part des deux galeries, tout le monde devant garder à l'esprit qu'il ne s'agit, après tout, que d'une rencontre de football entre deux des meilleures équipes algériennes». «J'espère surtout, ajoute Saci, que le déroulement et l'issue de cette demi-finale me donneront envie d'assister, le 1er mai prochain, à ce qui pourrait être ma dernière finale».