La visite des coins perdus est la meilleure destination des amoureux et des férus de la nature. La Kabylie, qui recèle d'énormes potentialités touristiques et d'endroits féériques, reste méconnue d'une bonne partie des Algériens, la période de la décennie noire ayant porté un sacré coup au tourisme en Algérie. L'amélioration des conditions sécuritaires permet enfin à l'Algérie de sortir la tête de l'eau. Le tourisme, sous toutes ses formes, commence à renaître de ses cendres. L'Office national du tourisme (ONT) veut relever le défi. Ses responsables sont en train de faire un travail de fourmis pour mettre ou plutôt remettre en valeur plusieurs sites touristiques de notre pays, mis aux oubliettes. D'ailleurs, dans le cadre du programme pour la promotion du tourisme climatique, l'ONT a organisé un week-end au profit des journalistes dont ceux de La Nouvelle République pour visiter plusieurs sites et endroits touristiques en Kabylie. Le circuit touristique convié par les professionnelles des médias, a débuté par Tikjda en passant par Tizi Ouzou pour finir dans la wilaya des Hammadides, Béjaïa. Un itinéraire riche en découvertes et en surprise. C'est une région d'une beauté hypnotisante pour le visiteur qui s'y rend pour la première fois. Tikjda, la perle blanche Le départ était à 14h et la température de 17°. Le soleil dardait ses beaux rayons lorsque le grand bus fourni par l'ONAT prend son chemin à destination de Bouira. Dès la montée vers les montagnes, le Djurdjura se découvre de toute sa nudité. Durant la journée du jeudi 21 mars 2013, l'aventure commençait. Les beaux paysages de Tikjda subjuguent. On ne pensait jamais que de tels endroits existaient en Kabylie. Loin des brouhahas de la ville, de la pollution, des constructions anarchiques, Tikjda est un paradis terrestre. Un vrai éden. Les hauteurs des montagnes sont tellement blanches et belles telles une carte postale. Le constate des rayons de soleil avec la neige ont ébloui plus d'un. «Fantastique», c'est le mot qui revient toute la journée par nos confrères ébahis par cette beauté. Mais là aussi, la nature n'a pas échappé à l'agression de l'être humain. L'incivisme de certaines personnes et touristes sans aucun scrupule n'a épargné aucun endroit de ce beau pays par leurs ordures. Les canettes et bouteilles de bières qui ont été éparpillées un peu partout sur les sommets. D'autres détritus jonchent les bas de chaussées. «C'est un crime écologique», commente un touriste dans un air navré. Les visiteurs viennent des quatre coins du pays. Une lueur d'espoir pour le tourisme de montagne. Les bus et les fourgons remplis de touristes sont immatriculés de plusieurs wilayas du sud du pays. A la station de Tikejda, on a rencontré un bus venu de Touguert, la wilaya d'Ouargla, un voyage d'agrément organisé par l'école primaire «Nouvelle Sidi Madi». Les étudiants ont exprimé leur joie pour leur première visite à la région de Djurdjura. Eux qui ne connaissaient cette région que sur la carte géographique, étaient émerveillés de découvrir pour la première fois de leur vie la neige. Leur visite coïncide avec la journée mondiale de l'arbre. La faune et la flore de la montagne a suscité la curiosité des invités du Sud. En marchant vers le mini bus qui devait emmener les journalistes à la station de ski qui est la seule en Algérie, tous les regards ont été attirés par les groupes de singes qui sautaient d'une branche d'arbre à l'autre. Ces animaux primates sont nombreux dans la région. «Oh mon Dieu comme c'est mignon... Regardez, regardez celui-là comment il saute et l'autre comment il se gratte, c'est vraiment magnifique», les journalistes crient. Une mauvaise nouvelle a été lancée à la délégation. «La route est bloquée par la neige et le grand bus ne peut pas atteindre la station de ski, et malheureusement le téléphérique est le seul moyen de transport avec qui on aurait pu arriver mais il était en panne depuis 1994 et jusqu'à nos jours, il n'a pas été réparé. Une montagne bien blanche là où les journalistes se sont éclatés et défoulés, une ambiance magnifique faite par eux. On était obligé de rembourser le chemin. La capitale du Djurdjura, un master pièce touristique oubliée Le grand bus a pris la route vers la ville des genêts, dit la capitale de Djurdjura alors que le soleil se dissipe derrière les montagnes. Notre bus a pris la RN 5 allant vers Tizi Ouzou. «Havre pour les touristes», la plus grande ville de la Kabylie est caractérisée par un emplacement stratégique. Avant de s'installer dans le plus vieil hôtel de la ville surnommé «Amraoua», la destination était au seule issue où les habitants des villages pour se défouler et s'éclater au parc «Tameghra». Un complexe touristique qui fournit divers services. C'est un établissement d'hébergement, de divertissement, de loisirs et de confort. Il se compose d'un hôtel et centre de remise en forme (SPA), un manège pour les enfants et les adultes, deux piscines, une couverte et l'autre ouverte, deux salles de fêtes, une de style marocain et l'autre sous forme de khayma, une médiathèque et une salle de conférence et pleins d'établissements qui réconfortent les habitants des villages. Béjaïa... «L'âme des Kabyles» La plus belle chanson de feu Cherif Kheddam a était consacré à la ville de Béjaïa, où Vgayet, dans le jargon kabyle. Il l'a qualifiée de «l'âme des Kabyles», alors il ne l'a pas encore visitée. Il n'a pas tord d'ailleurs. La région a inspiré tous les artistes et chanteurs kabyles. «Une journée ne suffit pas pour visiter Vgayet. Il faut des semaines, voire des mois, pour faire le tour de cette wilaya portuaire. Elle est cernée par des forêts. Béjaïa est incontestablement la wilaya du littoral la plus belle de toute l'Algérie. C'est un constat de connaisseurs. La capitale des Hammadites n'a rien perdu de sa splendeur. Elle fait partie des rares régions du Nord du pays à être visitée par les touristes, y compris durant les années de braise. Béjaïa est connu pour sa quiétude. La visite du musée d'eau, unique en son genre en Algérie, juste avant d'arriver à la ville de Vagyet est inévitable. La population locale accorde un intérêt particulier à cette denrée alimentaire. Les Kabyles sont connues pour leur hospitalité légendaire. Un accueil des plus chaleureux a été réservé à la délégation de l'ONT. La visite des six portes de la ville de Béjaïa donne un aperçu général sur l'histoire de la ville. Un guide nous a accompagnés. Il racontait avec détails l'histoire de la ville qui remonte à plusieurs siècles en arrière comme si il les a vécus. La légende de Yemma Gouraya est relatée par tous les habitants de la région. les complexes touristiques de la région sont d'une splendeur inouïe.