Après les manifestations et les émeutes sous prétexte de l'emploi, la ville de Ouargla a été le théâtre, durant la journée d'hier, de troubles à l'ordre public avec cette fois-ci l'affichage d'une liste d'attribution de logements. Dix policiers au moins ont été blessés et plusieurs biens publics et privés ont été endommagés. L'attribution de logements n'est qu'un autre prétexte pour les mêmes agitateurs à l'origine des troubles à l'ordre public, ont indiqué des témoins. Selon ces derniers, tout a commencé par l'affichage d'une liste comportant des bénéficiaires de logements sociaux. Des jeunes et des badauds se sont rassemblés devant le siège de la daïra pour protester contre l'attribution de logement à des personnes étrangères de la wilaya. Les mêmes témoins ont indiqué que la situation a dégénéré après l'arrivée d'une trentaine d'individus qui n'ont rien à voir avec les logements. Le siège de la daïra a essuyé des jets de pierres alors qu'un véhicule appartenant à un fonctionnaire a été incendié. Le chef de daïra et son adjoint qui recevaient des citoyens a été évacué par mesure de sécurité. Les forces de l'ordre qui se sont déployées autour du siège de la daïra ont été prises à partie par la foule. Les policiers ont été contraints d'utiliser des gaz lacrymogènes pour repousser les dizaines d'émeutiers. Selon des sources dignes de foi, au moins 10 policiers ont été blessés par des jets de pierres. Le nombre des blessés dans les rangs des policiers pourrait être plus élevé. Pour en savoir plus au sujet de la distribution des logements, nous avons pris attache avec des hauts responsables de la wilaya. «La liste d'attribution de logements ne comporte d'aucun nom de bénéficiaire qui habite en dehors de la ville», ont-ils expliqué. Ces derniers ont ajouté que seules quelques personnes nées en Libye et en Tunisie mais originaire de la ville de Ouargla se trouvent parmi les bénéficiaires, ont ajouté nos interlocuteurs. Toujours et selon les mêmes responsables, au moins 800 personnes ont été reçues par le chef de la daïra durant la journée d'hier. Des recours ont été introduits et une commission sera installée pour traiter les doléances des mécontents. Plusieurs citoyens de Ouargla dénoncent ces émeutes et accusent certaines personnes bien connues des services de police d'être à l'origine de ces troubles à l'ordre public. Comme à leurs habitudes, les meneurs des ces émeutes n'ont pas manqué de filmer les scènes d'hier avant que les vidéos ne soient envoyées à leur chaîne de propagande Al Jazeera. D'autres séquences de ces affrontements avec les forces de l'ordre ont été également mises en ligne sur des réseaux sociaux. Comme nous l'avons déjà indiqué dans nos précédents papiers, les manifestations organisées dans certaines villes du Sud ne sont que des prétextes. Il est de même aujourd'hui pour ces troubles à l'ordre public survenus quelques heures seulement après l'affichage d'une liste d'attribution de logement. Les meneurs de ces troubles à l'ordre public ne ratent aucun évènement dans la région ou dans la wilaya pour tenter de semer le désordre et l'insécurité. Plusieurs notables de la ville ont également dénoncé cet état de fait et n'ont pas manqué de féliciter les forces de l'ordre pour leur sang-froid et leur savoir-faire. Au moment où nous mettons sous presse, les forces de l'ordre tentent toujours de rétablir l'ordre dans la ville. Nous y reviendrons.