Une véritable hystérie populaire a accompagné, hier, l'affichage des 400 logements publics locatifs (LPL). Une foule déchaînée a envahi, dès 7 h, les abords du siège de la daïra. Le boulevard du centre-ville longeant cette administration est fermé à la circulation. Des affrontements sanglants entre les forces de l'ordre et les manifestants, a-t-on constaté, se sont soldés par 7 personnes blessées, dont 5 policiers atteints à la tête et au visage par des projectiles. Ces dernières seront évacuées aux urgences médicales de l'hôpital de la localité. Le renfort impressionnant de policiers antiémeute a du mal à contenir la furie des candidats éjectés des listes des attributaires. Aux assauts répétitifs des éléments de sécurité, les émeutiers répliquaient par une avalanche de jets de pierres et d'objets contondants. La rage des manifestants, qui voulaient forcer la grille de l'édifice pour en découdre avec le chef de la daïra et le P/APC, a atteint son paroxysme. R. Samir, un exclu de l'attribution est catégorique: «C'est le maire qui a foutu la pagaille. A lui tout seul, il a inséré sur la liste une cinquantaine d'agents de la mairie, dont un beau-fils.» Plusieurs autres candidats malheureux interrogés considèrent que «les listes renferment au moins une soixantaine d'indus bénéficiaires. Des noms originaires de Bir El Ârch et Tadjenanet y figurent». La situation demeurait très tendue à l'heure où nous mettions sous presse.