Au moins trois personnes ont été tuées et plus de 130 blessées dans un double attentat terroriste perpétré à Boston. Selon des témoignages, deux bombes ont explosé à l'arrivée des milliers d'athlètes qui ont pris part au marathon. Selon un premier bilan trois personnes ont été tuées et plus d'une centaine d'autres ont blessées. Le carnage en plein centre-ville a immédiatement été dénoncé par le président Barack Obama. Les deux explosions se sont produites «simultanément», près de la ligne d'arrivée de la course, selon le chef de la police. La première explosion, sur le bas côté de la route empruntée par les coureurs et où étaient massés les spectateurs, a soulevé un énorme nuage de poussière. Les gens se sont mis à hurler, certains cherchant désespérément à fuir en grimpant sur les barrières. La deuxième explosion a lieu quelques secondes plus tard. La police avait également fait état dans un premier temps d'une troisième explosion à la bibliothèque JFK de Boston, mais elle est revenue sur cette information, précisant que l'incident semblait en réalité «être lié à un feu». S'adressant solennellement aux Américains depuis la Maison-Blanche, le président Obama a promis que les auteurs du carnage devraient «rendre des comptes». «Nous ne savons pas encore qui a fait ça, et pourquoi. Mais nous trouverons, et ceux qui sont responsables, individus ou groupes, sentiront tout le poids de la justice», a-t-il déclaré, sans prononcer le mot «attentat». Un haut responsable à la Maison-Blanche, parlant sous couvert d'anonymat a lui évoqué un «acte terroriste». Plus de 26 000 personnes participaient à ce marathon, la course la plus ancienne des Etats-Unis. Les télévisions ont montré des images de panique, du sang sur les trottoirs de rues jonchées de débris, des véhicules de secours et des brancards. Le gouverneur de l'Etat, Deval Patrick, a lui évoqué «plus de cent blessés dont certains dans un état grave». Un petit garçon de huit ans serait l'une des trois victimes. Après cet attentat, plusieurs pays ont renforcé la sécurité craignant des actes terroristes similaires. En France, le nombre de patrouilles de sécurité a augmenté le nombre de patrouilles de sécurité. La population a été à la vigilance. Avant son intervention au Mali, la France vit sous des menaces terroristes constantes. Et l'attentat survenu hier sur la ligne d'arrivée du marathon de Boston n'a fait que réveiller ses craintes. Manuel Valls indique qu'il ne faut «céder ni à la panique ni à la dramatisation», en ces temps de troubles.