Les participants au 4e Colloque international d'anthropologie et de musique à Béni Abbès (Béchar) ont insisté, dimanche dernier, sur la nécessité de protéger notre patrimoine culturel immatériel en commençant par la collecte d'informations et le listing des répertoires musicaux et danses traditionnelles afin de contribuer à l'enrichissement de la banque de données numériques sur ce patrimoine immatériel, mettant aussi en exergue l'importance de la formation de jeunes chercheurs dans le domaine du patrimoine immatériel. Selon Mme Maya Saidani, chercheur au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), ces journées scientifiques de six jours (du 16 au 21 avril) ont été organisées à Béni Abbès (Béchar) autour de l'enseignement et de la recherche en ethnomusicologie appliquée au patrimoine de la Saoura. «Nous avons choisi le Sud-Ouest comme la Saoura, Tabelbala et Tindouf, comme point de départ pour parcourir le territoire national et après, continuer notre parcours dans sept grandes zones au centre dans le Touat et le Gourara, l'Ahaggar, le Tassili, le haut Sud-Est (Mzab, Ouargla et Oued Souf, les hauts plateaux (les ksour, Ouled-Naïl, le Hodna et les Aurès), la Kabylie, le Djur-djura et le bourrelet côtier de l'Atlas tellien», a-t-elle expliqué. Avant d'ajouter : «On s'est intéressé, également, tout au long du colloque, à l'art culinaire qui fait partie du patrimoine immatériel, avec la projection d'une série de documentaires sur les répertoires musicaux et les danses traditionnelles (les danses de la Saoura, les murmures de Foggara....). Ces derniers ont été réalisés dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011.» Cette rencontre qui a été marquée par la présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, du wali de Béchar, Abdelghani Zaâlane, du directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), Slimane Hachi, de chercheurs algériens et étrangers, a été aussi l'occasion de présenter, pour chaque sujet, un descriptif en langue arabe et française, un ou plusieurs audio ou vidéo sur la musique et les danses traditionnelles du patrimoine algérien. Intervenant lors de cette rencontre, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a insisté sur l'importance de la formation de jeunes chercheurs dans le domaine du patrimoine culturel afin de protéger ce patrimoine. Elle précisera ainsi que la valeur de l'Algérie se trouve dans son histoire, sa culture et son patrimoine. Et elle enchaînera : «Le patrimoine est important aux Algériens en tant que peuple et au Sahara, notre présent et avenir». Béjaïa accueillera le 5e Colloque d'anthropologie et de musique Profitant de cette occasion, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), Slimane Hachi, a annoncé la tenue de la 5e édition du Colloque international d'anthropologie et de musique dans la wilaya de Béjaïa, en 2014 puis, à Constantine, en 2015, dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». A noter que ce colloque, organisé par le ministère de la Culture et le Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (Cnrpah) a eu à traiter de plusieurs volets sur les musiques de l'oralité entre développement et préservation, l'ethnomusicologie, musicologie et perspectives de recherche, la musique du Gourara, le corps en musique: texture, lecture, transmission de l'Ahallil, les instruments populaires de la musique traditionnelle soudanaise, ethnographie du conte et de la chanson folklorique kabyle...