L'inscription d'Ahellil (Gourara) et du costume féminin nuptial de Tlemcen au patrimoine culturel immatériel de l'humanité a eu des conséquences positives sur la visibilité du patrimoine du pays, a déclaré à l'APS, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH). “La fierté que tirent les populations de cette inscription, notamment celles de Timimoun et de Tlemcen, et les Algériens d'une manière générale, est très grande”, a précisé, à ce sujet, M. Slimane Hachi, en marge des travaux du 4e Colloque international sur l'anthropologie et la musique (Béni-Abbès, 16-21 avril). Le premier responsable du CNRPAH a également fait état, à l'occasion de ce colloque tenu sur le thème de “Patrimoine de la Saoura, histoire et développement”, du dépôt d'un dossier conjoint par l'Algérie, le Mali et le Niger, pour l'inscription également de l'Imzad au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Il a aussi signalé des dossiers de candidature à l'inscription au même statut des fêtes traditionnelles et populaires de “S'biba” de Djanet, du “S'boue” du Gourara, du plat de couscous, de la musique maghrébo-andalouse, et des genres, poétique et musical, “Achouiq” de Kabylie et “S'raoui” des Aurès. Ce 4e colloque international, auquel prennent part des chercheurs de cinq pays étrangers (Soudan, France, Allemagne, Tunisie, Canada), est un espace dédié à la réflexion et aux débats sur les questions liées à la préservation du patrimoine immatériel de la région de la Saoura, l'ethnomusicologie, la musicologie et les perspectives de recherches, et à la musique et au contexte dans la société traditionnelle.