Les Etats-Unis n'ont pas abouti à la conclusion que le gouvernement syrien avait utilisé des armes chimiques contre son propre peuple pour réprimer la rébellion, a déclaré mardi le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. Cette annonce intervient après que le principal analyste des services de renseignement militaires israélien a indiqué mardi disposer d'informations selon lesquelles les forces gouvernementales syriennes avaient utilisé des armes chimiques. «D'après ce que nous avons compris, le régime a utilisé des armes chimiques meurtrières dans un certain nombre d'incidents, probablement du gaz sarin», a déclaré le général Brun au cours d'une conférence sur la sécurité à Tel Aviv. Interrogé lors d'un point presse quotidien, Jay Carney a déclaré que les Etats-Unis n'avaient pas conclu que des armes chimiques avaient été utilisées, ajoutant qu'il était difficile de déterminer quand de telles armes étaient utilisées. Il a ajouté que les Etats-Unis restaient préoccupés par ce type d'annonces et que Washington restait sceptique sur des informations faisant état de leur usage par l'opposition syrienne. Le mois dernier, le gouvernement syrien et les rebelles se sont mutuellement accusés d'avoir mené une attaque chimique près de la ville d'Alep, dans le Nord. En déplacement en Israël, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déclaré lundi que si le gouvernement syrien s'était bien servi d'armes chimiques, ce serait le franchissement d'une «ligne rouge susceptible de changer la donne». Barack Obama a pour sa part déclaré que l'usage d'armes chimiques ou leur transmission à des acteurs non étatiques était «inacceptable» pour les Etats-Unis.