Les Etats-Unis ne sont "pas parvenus à la conclusion" que le régime du président syrien Bachar al-Assad avait utilisé des armes chimiques, une éventualité "inacceptable", et soutiennent une enquête pour faire la lumière sur cette question, a déclaré mardi la Maison Blanche. "Nous soutenons une enquête, nous surveillons (cette affaire) et nous ne sommes pas parvenus à la conclusion que (des armes chimiques) ont été utilisées", a précisé le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney, après que le renseignement militaire israélien eut évoqué une telle utilisation par Damas. "Il est important que nous fassions tout ce qui est possible pour surveiller, enquêter et vérifier toute déclaration digne de foi, étant donné les conséquences énormes pour les Syriens, et étant donné les déclarations claires du président (Obama) sur le fait que le recours à des armes chimiques serait inacceptable", a ajouté M. Carney lors de son point de presse quotidien. "Nous continuerons à surveiller de près les armes chimiques, en coopération avec des (pays) amis et alliés qui partagent notre inquiétude. Nous pensons que les stocks d'armes chimiques restent contrôlés par le gouvernement syrien", a-t-il aussi expliqué, en refusant de donner davantage de détails, classifiés selon lui. Il a aussi rappelé que les Etats-Unis soutenaient "une enquête des Nations unies sur l'utilisation possible d'armes chimiques en Syrie. Le régime Assad l'a bloquée. Et je pense que cela montre le manque de bonne foi de la part du régime Assad". Plus tôt mardi, le général Itaï Brun, chef du département de recherche et d'analyse au sein de la division du renseignement de l'armée israélienne, avait accusé le régime Assad d'"utiliser des armes chimiques" dans sa guerre contre les rebelles. "Pour autant que nous le sachions en fonction de notre expertise, le régime a utilisé des armes chimiques mortelles contre les rebelles au cours d'une série d'incidents ces derniers mois", a-t-il dit, selon une retranscription de ses propos fournie par l'armée israélienne. Le secrétaire d'Etat John Kerry a de son côté indiqué mardi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'avait pas pu lui confirmer l'utilisation par la Syrie de telles armes. "J'ai parlé ce matin d'ici (à Bruxelles) au Premier ministre Netanyahu. Je crois juste de dire qu'il n'était pas en position de confirmer ceci dans notre conversation", a déclaré à la presse M. Kerry, en visite à Bruxelles pour une réunion de l'Otan.