Plus de 80 000 personnes, pour près de la moitié des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, a annoncé dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le soulèvement, qui a commencé par des manifestations pro-démocratie pacifiques mais réprimées dans le sang, s'est transformé en une guerre civile meurtrière qui a également fait, selon l'ONU, 4,2 millions de déplacés et 1,4 million de réfugiés. Le bilan comprend 70 257 morts parmi les civils, les soldats et les rebelles et plus de 12 000 informateurs et miliciens pro-régime, selon l'ONG qui s'appuie sur des chiffres recoupés de sources médicales et militaires. L'OSDH dénombre 34 473 civils --dont 4 788 enfants et 3 049 femmes--, 16 687 rebelles et déserteurs et 16 729 soldats. A ceux-là s'ajoutent 2 368 morts non identifiés et 12 000 informateurs et miliciens pro-régime tués. Selon l'OSDH , ces chiffres n'englobent pas plus de 10 000 détenus dans les geôles du régime ni 2 500 membres de forces pro-régime prisonniers des rebelles. Libération des quatre Casques bleus philippins enlevés sur le plateau du Golan. Les insurgés syriens ont relâché quatre Casques bleus philippins qu'ils avaient capturés sur la ligne de cessez-le-feu entre la Syrie et le plateau du Golan occupé par l'armée israélienne, a annoncé dimanche 12 mai à Manille le chef de la diplomatie des philippines, Alberto del Rosario. Selon la chaîne d'information Al-Jazeera, basée au Qatar, ces quatre Casques bleus ont été «transférés en Israël». A Jérusalem, un responsable israélien a indiqué que «D'après ce que nous savons, ils ont regagné la position des Nations unies où ils avaient été enlevés». Les insurgés de la Brigade des martyrs de Yarmouk avaient annoncé qu'ils détenaient ces Casques bleus, à la suite d'affrontements dans la région qui les auraient mis en danger. Cette brigade n'a fait aucune déclaration dimanche. Les quatre hommes avaient été capturés le 7 mai alors qu'ils patrouillaient près d'un secteur où 21 observateurs philippins avaient été retenus pendant trois jours en mars par le même groupe rebelle.