Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué, dans une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, que la sécurité durant le mois de Ramadhan n'exige pas de mesures exceptionnelles, mais un renforcement des effectifs pour assurer la sécurité lors de ce mois marqué par une vie nocturne plus animée par rapport aux autres mois de l'année. Interrogé sur la sécurité du pays contre les attentats terroristes, M. Ould Kablia s'est montré rassurant. Selon lui, même si «le risque zéro n'existe pas, toutes les précautions sont prises pour prévenir ce genre de risques sécuritaires, à travers notamment un travail très important en amont (renseignement, surveillance et autres moyens techniques)». En réponse à une question sur la réaction des services de l'ordre face aux protestations de certaines catégories professionnelles, M. Ould Kablia a rappelé que les services de l'ordre «sont là pour prévenir, contenir et, pourquoi pas réprimer dans les limites de la loi, lorsque les circonstances l'exigent». «Personnellement, je trouve que s'il y a excès, il provient de la part des manifestants et la plupart des blessés recensés lors des protestations sont parmi les éléments de la police», a-t-il expliqué. «Il faut éventuellement apporter des amendements à notre code pénal pour durcir les sanctions contre les contrebandiers», a déclaré le ministre de l'Intérieur en guise de réponse à la contrebande du carburant qui sévit sur nos frontière. A titre d'exemple, M. Ould Kablia a indiqué que les frontières algéro-marocaines, qui s'étendent sur plus de 700 km, et en dépit de toutes les mesures prises par les autorités algériennes, connaissent une activité de contrebande du carburant vers le Maroc et l'introduction de la drogue vers l'Algérie. «Dernièrement, j'ai été au Maroc où j'ai relevé que le problème de la coordination pour la protection de la frontière (algéro-marocaine) fait partie des mesures d'apaisement qui facilitent la compréhension et le rapprochement des positions de nos deux pays», a poursuivi M. Ould Kablia. Par ailleurs, le ministre a accusé les gardes communaux qui continuent de protester. Selon ses dires, «ceux qui poursuivent le mouvement de protestation veulent politiser la question», soulignant que les syndicats et les partis politiques qui les soutiennent «sont connus». Le ministre a exprimé son refus catégorique quant à l'intégration des gardes communaux dans le corps de la police communale. «Personnellement, je n'accepte pas l'intégration de personnes habituées à l'insubordination et à l'action syndicale dans les rangs de la police communale», a-t-il affirmé. La majorité des gardes communaux, au nombre de 90 000 éléments, a été mise à la retraite (35 000 personnes), en dépit de la durée courte de leur service, tandis que 15 000 autres ont été orientés vers l'armée, a rappelé le ministre. Le reste a été intégré dans les services de la Conservation des forets ou dans des sociétés de gardiennage et de sécurité, a-t-il précisé.