Le directeur du parc national de Chréa, dans la wilaya de Blida, Dehal Ramdane, a indiqué que la biodiversité animale de cet espace naturel protégé (26 587 ha) a enregistré une hausse notable ces dernières années. Dehal Ramdane a souligné que «la ressource animale du parc de Chréa représente un taux de 26% de la faune nationale», signalant un retour en force, ces dernières années, du singe maghrébin, ou macaque berbère, communément connu sous le nom du singe magot, de la hyène rayée dans les monts de Tamezguida, du renard et de nombreuses espèces d'oiseaux. Le singe magot est considéré parmi les animaux les plus en vue au parc national de Chréa, avec quelque 14 colonies, renfermant 45 individus chacune. Selon ce responsable, «sa présence (singe magot) est concentrée au niveau de la zone rocheuse, mitoyenne à la route reliant Chiffa à Médéa, connue sous le nom de «Ruisseau des singes», réunissant toutes les conditions de vie et de reproduction de ce primate, en eau et nourriture». Soulignant le caractère social de ce primate, M. Dehal a, néanmoins, relevé «une grande sensibilité chez lui, à l'origine d'une certaine agressivité». Selon M .Dehal, les multiples friandises (biscuits, pâtisseries et sucreries) offertes, par les visiteurs de la zone touristique de Chiffa aux singes magots, sur l'axe Chiffa -Médéa, «constituent un risque pour leur vie». Tout en déplorant qu'en dépit des pancartes bien visibles mettant en garde contre l'impact négatif de ce genre d'aliments sur la santé des singes (obésité et paresse notamment), les gens continuent à ignorer, sciemment ou non, nos consignes. Le même responsable a assuré que la meilleure nourriture pour cette espèce animale se trouve dans la nature et est constituée notamment de feuilles, de racines, de baies et de fruits sauvages, des éléments disponibles à profusion au parc national de Chréa, dont la flore est riche de près de 812 espèces végétales, ceci d'autant plus que le signe magot participe, également, à la préservation de l'équilibre naturel de cet espace protégé.