Une grève «surprise» des pilotes a cloué au sol les avions d'Air Algérie. Aucun avion de la compagnie nationale n'a décollé hier. Cette «grève sans préavis» qui a pris de court employeur et voyageurs a été déclenchée par le syndicat des pilotes d'Air Algérie. Ce dernier exige l'application des dispositions relatives au régime de travail, signé depuis plus de deux ans. En effet, les commandants de bord ont organisé un mouvement de protestation sans auncun préavis, paralysant la flotte Air Algérie. Aucun vol de la compagnie aérienne nationale n'a décollé aussi bien sur le réseau domestique que sur les lignes internationales à l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger. A Oran, la grève n'a duré que deux heures de temps, a-t-on appris de sources fiables. Selon le PDG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA) Aéroport d'Alger, Tahar Allache, la grève a perturbé bon nombre de vols prévus depuis ce matin. Il espère que les «négociations en cours» débloqueront la situation et permettront «un retour à la normale». Une vingtaine de destinations internationales, dont Londres, Paris, Djeddah et Istanbul, sont prévues durant la journée du samedi, selon le programme des vols d'Air Algérie, à partir de plusieurs aéroports du pays. A l'aéroport international Ahmed Ben-Bella d'Oran, la grève n'a duré que «deux heures», apprend-on de responsables de l'EGSA-Oran. Vers 12h, les vols avaient repris. «A l'international comme sur le réseau domestique, les liaisons d'Air Algérie ont repris», ajoute la même source. Hasard de calendrier, ce débrayage à Air Algérie tombe en plein Salon international du tourisme et des voyages, Sitev, qui se tient, du 16 au 19 mai 2013, au Palais des expositions, Pins Maritimes, à Alger. Cette grève des commandants de bord d'Air Algérie intervient dans un contexte social marqué par plusieurs mouvements de débrayage, notamment dans des secteurs de l'éducation et de la santé.