Deux nouveaux quotidiens appartenant au même propriétaire n'ont pas trouvé mieux pour se propulser sur la scène médiatique, que de faire dans le sensationnel le plus immoral et le plus irrévérencieux, en publiant des informations relevant plus de l'intoxication sur l'état de santé du président, qui, prises dans le contexte actuel, est synonyme de tentative de déstabilisation de l'Etat. Car, reprendre la rengaine d'une certaine presse française, qui joue depuis quelques jours à l'alarmisme au sujet de notre Président, participe de cette entreprise de démoralisation des citoyens algériens. On ne croyait pas que des journalistes algériens puissent pousser l'outrecuidance jusqu'à commettre pareils impairs. Car cet éditeur a franchi ici toutes les limites éthiques et déontologiques qu'un professionnel de la corporation se doit d'observer. Il ne s'agit pas de simples commentaires ou de critique du niveau de communication des institutions officielles, comme tous les journaux ont l'habitude de faire, mais d'un véritable travail de sape qui vise la plus haute autorité du pays qu'est la présidence de la République, et qui peut avoir des répercussions graves sur la stabilité du pays. D'ailleurs, le parquet général s'est tout de suite auto-saisi pour déposer plainte contre l'éditeur en question pour atteinte à la sûreté de l'Etat, qui peut lui coûter une condamnation lourde. Cet éditeur, dont le parcours politique et les accointances sont des plus douteux, se croit peut-être tout permettre depuis son retour au pays, où il a trouvé toutes les largesses, pour se faire réintégrer et se voir notamment offrir deux quotidiens dotés de publicité d'Etat, après ces années d'«exil» en France. Il se voit être un faiseur d'opinion, parce qu'il est sollicité, lui et ses collaborateurs, par des chaînes de télévision connues pour leur propagande anti-algérienne, ou parce qu'il a fait partie de cette institution militaire qu'il a trahie, lui qui a bâti toute sa carrière sur le discours pro-intégriste et le dénigrement de l'ANP. Visiblement, il n'a pas changé.