L'Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire faire face à une demande d'électricité galopante, a affirmé le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. «Nous prévoyons d'avoir notre première centrale nucléaire en 2025, et nous sommes en train de travailler» sur ce projet, a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse. «L'institut de génie nucléaire, créé récemment, va former les ingénieurs et les techniciens qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale», a-t-il fait savoir. L'Algérie avait annoncé en novembre 2008 qu'elle allait construire sa première centrale nucléaire en 2020 et a prévu à partir de cette date de construire chaque cinq ans une nouvelle centrale. Mais elle doit d'abord résoudre trois problèmes objectifs pour la construire, liés à la sécurité de l'installation, au lieu de son implantation et à la disponibilité de ressources importantes d'eau, avait révélé en mars 2011 M. Yousfi. Le ministre avait assuré que l'Algérie disposait de réserves suffisantes pour faire fonctionner une centrale nucléaire. Les réserves prouvées de l'Algérie en uranium avoisinent quelque 29 000 tonnes, de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d'une capacité de 1 000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans», selon des chiffres déjà annoncés par le ministère de l'Energie et des Mines. Le choix de recourir, en partie, au nucléaire pour la production de l'électricité a été préconisé dans le souci de réduire la facture coûteuse de la production de cette énergie à partir des énergies renouvelables, dont le programme de développement se chiffre à 100 milliards de dollars. La demande en électricité a connu une progression fulgurante ces dernières années, atteignant 15 à 20%, selon les chiffres avancés par le ministre au cours de sa présentation sur le secteur de l'énergie qui a précédé la conférence de presse. En 2013, le secteur va mettre en service des capacités de production supplémentaires de 2 500 MW, notamment avec la mise en service de la centrale de Koudiet Eddraouch qui vont porter l'offre nationale en électricité à 12 500 MW. Le secteur prévoit de faire augmenter sa production en électricité à 15.000 MW en 2014 et à 25 000 MW en 2017, a indiqué le ministre en parlant des projets de Sonelgaz visant à relever le défi de satisfaire la demande nationale. Pour 2014, Sonelgaz va également installer 500 MW de photovoltaïque à travers 20 wilayas du pays.