Une semaine après son triomphe européen à Wembley, le Bayern Munich, maître de la Bundesliga, vise un triplé inédit outre-Rhin à l'occasion de la finale de la Coupe d'Allemagne l'opposant à Stuttgart ce soir à Berlin (18h GMT). «Cette équipe a déjà gagné sa place dans l'histoire, elle a l'occasion d'être éternelle en devenant la meilleure équipe du Bayern de tous les temps», a répété le patron Rummenigge depuis le triomphe européen. Meilleure que la génération des illustres Franz Beckenbauer, Gerd Müller et Sepp Maier, qui a dû se contenter de doublés dans les années 1970. Et, sur le plan européen, rejoindre les Celtic Glasgow (1967), Ajax Amsterdam (1972), PSV Eindhoven (1988), Manchester United (1999), Barcelone (2009) et l'Inter Milan (2010), auteurs de triplé. Si la Coupe nationale n'était pas une priorité en début de saison, elle a pris une importance au fil des succès : en championnat, où le 23e titre a été assuré à coups de records (25 points d'avance sur le second Dortmund), puis sur la scène européenne avec le triomphe londonien aux dépens de Dortmund (2-1). Pas question donc de rater la dernière marche par manque de concentration ou de motivation, voire excès de confiance. Pour le coach Heynckes : «Tout le monde est super motivé», ont assuré hier en choeur le coach Jupp Heynckes et son capitaine Philipp Lahm qui ne veut pas laisser échapper «l'occasion de réussir quelque chose d'historique». Individuellement, le triplé pourrait également placer des joueurs comme Franck Ribéry sur la liste des candidats au Ballon d'Or ! Au Bayern, on jouera aussi pour le coach Heynckes, dont ce sera le dernier match à la tête des Bavarois avant le passage de témoin à Pep Guardiola. «C'est une source de motivation supplémentaire. Il n'a jamais gagné la Coupe, on veut donc lui offrir une sortie spéciale», a assuré le vice-capitaine Bastian Schweinsteiger, en quête d'un 6e doublé avec le Bayern. Heynckes pourra compter sur ses héros de Wembley, les Neuer, Ribéry, Mandzukic, Lahm... A l'exception des Brésiliens Dante et Gustavo, retenus en sélection nationale, ce qui a irrité au plus haut point Rummenigge. Le Bayern peut toutefois s'en sortir sans les absents. Tout parle en faveur des Bavarois: ils n'ont perdu que 3 de leurs 52 matchs (5 nuls) cette saison toutes compétitions confondues, ont dominé deux fois en championnat Stuttgart (6-1, 2-0), un voisin souabe que le FCB a battu 9 fois en 10 confrontations en Coupe d'Allemagne! Stuttgart a fait un parcours discret en Bundesliga (12e), s'assurant un avenir en Europa League grâce à la finale du Pokal contre le Bayern. Sans pression, Bruno Labaddia et les siens jouent profil bas tout en rêvant sans doute de s'offrir le nouveau maitre de l'Europe.