Hier matin, les candidats au baccalauréat ont commencé les épreuves de la session de juin qui se déroulent du 2 au 6 juin, selon des modalités d'organisation sans changement par rapport à la session précédente. Ils sont au total 566 694 dont quelque 391 622 candidats scolarisés et 175 072 candidats libres à se présenter dans les 1 928 centres d'examens, prévus à cet effet et répartis à travers le territoire national. Cette année, des centres d'examens dans les hôpitaux ont été ouverts pour les candidats hospitalisés. Les filles sont nettement plus nombreuses que les garçons dans le nombre des candidats scolarisés qui comprend 154 884 garçons (39,55%) et 236 738 filles (60,45%). Dans le nombre de candidats libres, c'est le contraire, les garçons (95 017 garçons, 54,27%) sont plus nombreux que les filles 79 055 filles (45,73%). Par rapport à la session 2012, le nombre des candidats a augmenté de 6 644 candidats. De Béchar où il a donné le coup d'envoi des épreuves du baccalauréat, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed a annoncé de nouvelles mesures qui ont été prises cette année. Première nouveauté : les candidats auront la possibilité de choisir entre deux sujets d'examen pour chaque matière et une demi-heure supplémentaire sera accordée, à chaque candidat, en plus du temps réglementaire réservé à chaque sujet, pour la réflexion et la lecture des sujets. Deuxième nouveauté : la proclamation des résultats se fera le 7 juillet par internet (comme pour tous les examens) et l'envoi des listes des candidats reçus aux examens par e-mail à tous les établissements du pays, grâce aux moyens propres au ministère. Le ministère de l'Education nationale avait tenu à rassurer les candidats qu'il ne sera fait aucune référence à l'approche par compétence dans l'élaboration des sujets d'examen. Par ailleurs, les sujets ne concerneront que la partie des programmes effectuée, estimée entre 86% et 96%. «Les épreuves ont été préparées en fonction de ce seuil», a affirmé le ministre. Quant aux fuites, il n'en est pas question d'après M. Baba Ahmed. «L'Office national des examens et concours (Onec) a mis en place des mesures draconiennes. Il serait inimaginable pour qu'on puisse avoir une fuite de sujets», a-t-il affirmé. Le ministre est optimiste concernant les résultats, «ils seront bons», se contente-t-il de prévoir tout en se gardant d'avancer une quelconque prévision de taux de réussite. Le ministre n'exclut pas de réintroduire le rachat pour les candidats qui échouent de peu. Une réflexion est menée dans ce sens pour appliquer cette mesure probablement à partir de l'année prochaine. «Ça rentre dans les réflexions que nous sommes en train de mener au niveau du ministère pour essayer peut-être d'ouvrir la porte vers les délibérations, qui consisterait à ne pas pénaliser un élève qui obtient une moyenne de 9,99», a-t-il affirmé, en ajoutant que cette moyenne pourrait aller jusqu'à 9,75 ou une marge qui sera fixée par les pédagogues. Selon le ministre de l'Education nationale, pour cette année, M. Baba Ahmed affirme que 120 000 enseignants assureront la surveillance, 34 000 pour la correction et 30 000 observateurs. Il affirme la volonté de son département d'aller vers une transparence totale, en permettant à «l'ensemble des responsables, que ce soit au niveau de l'APN, du Sénat, de la presse, de visiter les centres des examens et les centre de correction».