«L'Algérie est devenue le premier partenaire de la Turquie dans le continent africain, ce qui devrait renforcer davantage les relations bilatérales entre les deux pays», a indiqué M. Rahmani, lors d'un forum d'affaires algéro-turc coprésidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. En effet, les relations économiques entre l'Algérie et la Turquie connaîtront prochainement une nouvelle dynamique, avait affirmé mardi soir à Alger le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani. Après la visite en 2006 en Algérie du Premier ministre turc, les projets de partenariat bilatéral se sont multipliés, a relevé M. Rahmani, annonçant la signature dans les prochains jours d'autres accords entre les entreprises des deux pays. Il s'est félicité par ailleurs des accords de partenariat déjà conclus avec les Turcs, citant à titre d'exemple la nouvelle aciérie d'Oran, réalisée par la société turque de droit algérien Tosyali Iron et Steel. Pour sa part, le ministre de l'Economie turc, Zafer Caglayan, a exprimé le souhait de voir des partenariats «fructueux» se concrétiser entre les entreprises des deux pays, promettant de lever les obstacles bureaucratiques qui constituent une entrave pour les investisseurs.Entre autres, le forum est une opportunité pour les hommes d'affaires algériens et turcs d'échanger leurs expériences et leur savoir-faire notamment dans les secteurs du tourisme, de la pêche, de la construction, de la sidérurgie et de l'électricité, a-t-il indiqué. «Les forums économiques que nous organisons en Algérie depuis 4 ans connaissent un succès grâce à la volonté politique des deux pays», s'est-il félicité. M. Caglayan a par ailleurs mis en avant la nécessité d'établir un accord bilatéral de protection réciproque des investissements pour promouvoir la coopération économique entre les deux pays. Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a estimé de son côté que le choix du partenaire turc n'était pas «fortuit», la Turquie étant un pays qui a hissé son modèle de développement vers plus de compétitivité. Pour lui, l'Algérie qui veut reconstruire son industrie a besoin d'établir une coopération «fructueuse et bénéfique» à long terme avec la Turquie, basée sur le transfert de savoir-faire. Le président de l'association des industriels et hommes d'affaires indépendants (Musiad), Nail Olpak, a appelé quant à lui à l'intensification des relations de partenariat entre les opérateurs turcs et algériens, souhaitant plus de facilitations pour l'obtention de visas d'entrée en Algérie. Les sociétés turques présentes en Algérie opèrent dans les infrastructures de base, notamment le bâtiment, selon le président de cette association qui regroupe 15 000 entreprises contribuant à 17% du PIB.