C'est le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo qui abritera demain Algérie – Bénin. La politesse sportive sera de mise pour la circonstance. Les sectionneurs promettent du spectacle et des buts. Seulement, le technicien français regrette qu'aucune disposition n'ait été prise en vue de l'organisation d'un match amical de référence avant cette 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. «Deux joueurs aussi importants que Stéphane Sessègnon et Rudy Gestede n'ont jamais joué ensemble, faute de matchs amicaux malgré mes incessantes sollicitations auprès de la fédération, qui m'avait promis un match pour le 2 juin... J'ai néanmoins pu obtenir un match d'entraînement pour mercredi à 10h contre l'équipe nationale locale», a-t-il expliqué. Le technicien français considère que cet état de chose ne l'arrange pas. «Je ne me considère pas à égalité avec notre adversaire, l'Algérie qui, elle, a joué à chaque date Fifa des rencontres amicales, et qui a joué lundi contre le Burkina Faso pour intégrer au mieux ses deux nouveaux sélectionnés», a-t-il fait savoir. Dans ces conditions, Amoros ne peut que compter sur la combativité de son groupe. «Je positive toujours les situations auxquelles je suis confronté. Je pense que l'absence de certains joueurs peut permettre l'épanouissement des autres. Parfois, une absence permet de découvrir un autre joueur», a-t-il laissé entendre. Il rappelle que «l'ambiance n'est pas la même que celle du dernier long stage du mois de juin». «Les événements récents gênent les joueurs. Je les sens perturbés. Les contestations répétées de la fédération et ses interventions illégitimes dans le domaine technique peuvent aussi avoir pour conséquence, le découragement de certains éléments», a-t-il insisté. Il faut aussi savoir que le sélectionneur a souhaité que les entraînements se fassent à huis clos... Même la presse ne serait pas autorisée. «Il veut de la sérénité autour de la sélection nationale. Loin du bruit, des actes de provocation et de déstabilisation. En raison aussi des agissements de vils individus. Et surtout de l'amateurisme avec lequel, le football béninois se gère». Rappelons que jeudi dernier, Manuel Amoros a été agressé par un individu dès sa descente du bus des Ecureuils qui devraient avoir leur première séance d'entraînement. Il s'est fait justice sur place en molestant son agresseur, séance tenante. Des comportements déplorés de part et d'autre. Voilà les premières infos qui nous parviennent de ce grand territoire africain où se trouvaient hier, nos ambassadeurs pour une mission pas aussi facile. Alors, comment se prépare le match de demain pour les Fennecs ? C'est toute la question qui fait du bruit à 24 h du coup d'envoi. L'adversaire qui traverse une zone de turbulences semble ne pas être affecté pour autant par cette situation, bien au contraire, les dispositions sont prises pour calmer le jeu et se concentrer sur cette rencontre qui sera très certainement palpitante. Pour le sectionneur des Verts, ce ne sera pas une proie facile à mettre en cage et rentrer à la maison avec une belle moisson. Il aura plutôt un adversaire coriace, très remonté et qui va surtout user de sa rigueur physique. Les Fennecs veulent avoir raison sur leur adversaire et promettent à demi mot, une victoire bien que celle-ci ne soit pas encore acquise. L'autre élément qui s'installe entre deux discussions est celui des transferts qui intéressent plusieurs joueurs professionnels, à l'instar de Fouad Kadir ou Mesbah ou encore Feghouli, qui ne sont toujours pas fixes quant à leur avenir. Mais ce qui presse aujourd'hui, c'est bien non seulement un, mais les deux matchs, qu'ils doivent livrer au Bénin puis au Rwanda. «On est conscient du caractère exceptionnel de ces deux paris, souligne Bougerra, nous sommes conscients de notre mission, nous sommes très motivés pour revenir de Porto-Novo et de Kigali, avec deux résultats probants, avant d'accueillir une dernière fois, le Mali au cours du mois de septembre prochain.» Le Bosniaque, quant à lui, prépare et révise la stratégie qu'il mettra en place pour sortir définitivement de cette zone de stress. En technicien très avisé, contrairement à la rencontre livrée en début de semaine au stade Mustapha-Tchaker de Blida, «l'EN aura en face d'elle, demain, un adversaire très remonté et surtout qui va user de sa rigueur physique. Les joueurs, qui s'embarqueront pour Cotonou, doivent impérativement se sentir armés pour éviter les pièges de cet adversaire qui ne ratera aucune faute pour arracher sa victoire tant promise». Du côté des Verts, qui ont rarement réussi à s'imposer en déplacement, ils devront absolument réapprendre à redevenir conquérants hors du pays. C'est la promesse faite par les Medjani, Guedioura, Bougerra et autres Ishak Slimani. Des éléments réputés pour leur gabarit, ce qui devra constituer une première arme redoutable face aux Etalons du Bénin.