Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a réitéré sa disponibilité à trouver un terrain d'entente avec les syndicalistes du secteur de la santé, a fait savoir le chef de cabinet, Ali Rezgui, à condition que ces derniers mettent un terme à la grève, qualifiée d'«illégale». Cette annonce a été faite au terme des entretiens qu'il a eus avec les représentants de l'intersyndicale de la santé qu'il a reçus, mercredi à Alger. Trois syndicats ont été reçus séparément par M. Rezgui, après cinq semaines de grève cyclique, débutée le 2 mai dernier, afin de trouver un arrangement entre les deux parties, à même de mettre un terme à la grève, selon des sources du ministère. Lors d'un rassemblement de l'intersyndicale, regroupant les syndicats des praticiens, spécialistes et psychologues, devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications statutaires et socioprofessionnelles, les syndicalistes avaient été conviés à un entretien individuel pour faire le point sur ces différentes revendications. Les trois syndicats des professionnels de la santé avaient débuté une grève cyclique de trois jours, pour la quatrième semaine consécutive, au terme de laquelle les membres de leurs conseils nationaux ont observé ce sit-in devant le ministère de tutelle. Les représentants de chaque syndicat avaient formulé une demande de réunion avec le ministère de la Santé, en tant qu'«entité indépendante et autonome» et non pas au nom de l'intersyndicale qui, selon eux, n'est pas une entité juridique, mais un groupe de «coordination et de concertation». Les principales revendications de l'intersyndicale de la santé sont liées à l'amendement des statuts particuliers, à l'attribution de primes de contagion et d'intéressement, à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et à l'ouverture des concours d'accès aux grades de praticien- chef. Le porte-parole du ministère de la Santé, Slim Belkessam, avait indiqué que les portes du dialogue étaient ouvertes, à condition que celui-ci se fasse de manière «correcte» et qu'il n'y ait pas de revendications «rédhibitoires». L'intersyndicale est composée du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY). Ses principales revendications sont relatives à l'amendement des statuts particuliers, à la révision des régimes indemnitaires, à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et à l'ouverture du concours d'accès au grade de praticien-chef pour les praticiens. Le Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEPM), s'était retiré le semaine dernière après une réunion avec des responsables du ministère. Les enseignants du paramédical affiliés à l'intersyndicale de la santé se sont, en effet, démarqués du mouvement de grève cyclique des praticiens, des spécialistes et des psychologues de la santé publique. Leur porte-parole, El Hachimi Mechri avait indiqué que les représentants de son syndicat s'étaient réunis avec des responsables du ministère de la Santé pour discuter des revendications soulevées par les enseignants en paramédical. Le ministère a décidé, au terme de cette réunion, de prendre en charge les principales revendications de ce corps médical. Le SNPEPM a été convié à une deuxième réunion avec le ministère de la Santé, au cours de laquelle seront concrétisés les engagements de la tutelle, avait fait savoir M. Mechri. Les principales doléances du SNPEPM sont relatives à l'amendement de leur statut particulier, à l'attribution de primes de contagion, de documentation et de soutien pédagogique, ainsi qu'à la titularisation du personnel contractuel. Le porte-parole du SNPEPM s'est voulu rassurant en indiquant que le retard accumulé dans l'enseignement des cours en paramédical sera rattrapé et que les dates d'examen de fin d'année seront maintenues.