Intervenant lors de l'ouverture des travaux du séminaire national sur la communication institutionnelle, le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, a déclaré que la communication institutionnelle en Algérie trébuche et a besoin d'être «organisée». Il est nécessaire de «reconnaître que la communication institutionnelle dans notre pays a besoin d'être organisée et relancée», a affirmé le ministre dans une brève allocution à l'ouverture des travaux du séminaire national sur «la communication institutionnelle : état des lieux et perspectives». En dépit des «grands pas»réalisés en matière de communication institutionnelle par des institutions et départements ministériels, a-t-il indiqué, certains «ne se sont toujours pas adaptés à cette arme efficace pour communiquer avec le public». Dans ce contexte, Mohamed Saïd a émis le vœu de voir le séminaire contribuer à rattraper «le déficit» en matière de communication institutionnelle et sortir avec «une vision à long terme dans le cadre d'une stratégie nationale intégrée qui transformera le processus de communication en une opération interactive qui renforcera la confiance entre la société et ses institutions». Le ministre a, d'autre part, rappelé que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de l'application du programme du gouvernement adopté par le Parlement en septembre dernier qui stipule en matière de communication la nécessité «d'activer» et d'organiser la communication institutionnelle. Le colloque organisé par le ministère de la Communication a été ouvert en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Des représentants d'institutions nationales, d'organismes spécialisés et de différents médias participent à cette rencontre. Par l'organisation de ce séminaire, le ministère de la Communication vise à définir un système d'informations «performant» au sein des institutions publiques et à «valoriser» la fonction de la communication et son pourvoi en ressources humaines compétentes et motivées. Il sera question également, lors des travaux, de «dégager des solutions aux obstacles qui entravent le développement de la communication institutionnelle». Des ateliers étaient prévus dans la séance de l'après-midi pour débattre de la fonction de communication, des formes de communication des institutions et son financement, des cellules chargées de communication des institutions publiques et la gestion de la communication institutionnelle en temps de crise. Ce colloque a été annoncé par le ministre de la Communication, il y a presque quatre mois, dans une rencontre avec la presse. Lors de rendez-vous, il n'a pas manqué lors de cette rencontre (voir notre édition du samedi 2 février 2013) insisté sur la nécessité d'un changement des mentalités dans le domaine de la communication du secteur public et des institutions de l'Etat. A ce sujet, Mohamed Saïd avait ajouté que les journalistes du secteur public doivent se mettre en conformité avec la nouvelle réalité qu'offre la communication moderne. Le ministre a relevé que le secteur public de la communication ne s'est pas adapté aux nouvelles réalités de la communication, en raison du fait qu'il reste perçu encore sous une optique dépassée par les évènements. Il a insisté, à cet effet, sur la nécessité de changer les mentalités au niveau des institutions de l'Etat et de favoriser la communication institutionnelle pour que le journaliste puisse accéder aux sources de l'information. Dans ce même cadre, Mohamed Saïd a estimé que le changement des mentalités est un travail de longue haleine, annonçant dans ce sillage l'organisation, dans le courant des six mois à venir, d'un colloque national sur la communication institutionnelle, auquel devraient prendre part tous les ministères.