Le ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd, a mis l'accent jeudi à Alger sur la nécessité d'un changement des mentalités dans le secteur public de la communication et au niveau des institutions de l'Etat, dans les rapports avec la nouvelle réalité qu'offre la communication. Au cours d'une rencontre avec les journalistes de l'APS, le ministre a relevé que le secteur public de la communication ne s'est pas adapté aux nouvelles réalités de la communication, en raison du fait qu'il reste perçu encore "sous une optique dépassée par les évènements". Il a insisté, à cet effet, sur la nécessité de changer les mentalités au niveau des institutions de l'Etat et de favoriser la communication institutionnelle pour que le journaliste puisse accéder aux sources de l'information. M. Mohamed Saïd a estimé que le changement des mentalités est un travail "de longue haleine", annonçant dans ce sillage l'organisation, dans le courant des six mois à venir, d'un colloque national sur la communication institutionnelle, auquel devraient prendre part tous les ministères. Pour le ministre de la Communication, la refondation du secteur de la communication est la première des priorités à laquelle "il faudra s'atteler". "L'intérêt majeur doit être accordé à l'agence nationale de presse (APS)", la qualifiant d'"épine dorsale" de la presse. M. Mohamed Saïd a abordé également la question de la formation des journalistes, dont le niveau, a-t-il dit, "doit être amélioré" pour pouvoir "mener à bien les missions qui leur sont assignées dans le cadre du service public". A cette occasion, il a annoncé "la relance prochaine" du fonds d'aide à la presse et d'un programme de formation en direction des journalistes. Par ailleurs, le ministre a qualifié l'année 2013 de celle de l'audiovisuel dont le projet de loi a été soumis au gouvernement. Deux autres avant-projets de lois, sur le sondage d'opinion et sur la publicité, seront également prêts pour la même année, a-t-il indiqué. A propos du Conseil d'éthique et de déontologie, qui devra être mis en place cette année, le ministre a expliqué que les membres seront élus par les journalistes du secteur public et privé "à qui incombera la responsabilité de choisir les représentants les plus méritants et compétents".