Intervenant sur les ondes de Radio 2M du Maghreb émergeant, le secrétaire général du Mouvement patriotique algérien (MPA) a tiré à boulets rouges sur ceux qui ont saisi la maladie du président de la République pour appeler à l'application de l'article 88 de la Constitution, relatif à l'état d'empêchement. «Ceux qui parlent de cet article veulent un coup d'Etat médical contre le président de la République», a indiqué Amara Benyounès. Le Mouvement populaire algérien (MPA), a échafaudé trois scénarios potentiels en vue de la présidentielle de 2014. Le premier consiste à soutenir la candidature de Abdelaziz Bouteflika s'il décide de briguer un quatrième mandat. Le second scénario consiste à exclure la candidature de M. Bouteflika, si sa santé ne le permet pas, auquel cas le MPA présentera son propre candidat. Et ce candidat potentiel pourrait bien être son secrétaire général. Mais ce dernier dit s'en tenir aux instances du parti, seules habilitées selon lui, à trancher sur cette question. Il existe aussi une troisième voie, celle qui mènerait à soutenir un autre candidat. En somme, Amara Benyounès est sûr d'une chose : il existe bien un destin en dehors de son soutien au président Bouteflika. Sur le plan économique, M. Benyounès estime que la règle économique 51/49% régissant les investissements étrangers n'est pas nécessaire. Mesure phare du gouvernement algérien en matière d'investissements depuis 2009, cette règle prévoit qu'un partenaire algérien doit systématiquement être majoritaire dans les projets d'investissements avec des partenaires étrangers en Algérie. «Au MPA, nous sommes contre cette règle qui n'est pas une nécessité économique», a-t-il dit. «Aucun parti ne peut gouverner seul.» Pour le SG du MPA, le jeu de la présidentielle qui va se tenir dans les délais, est ouvert. Pour M. Amara Benyounès, il est «impossible qu'il y ait fraude». Il exhorte les candidats au scrutin à la magistrature suprême à s'y «préparer». La révision de la Constitution et la présidentielle de 2014 auront bien lieu dans les délais, a indiqué Amara Benyounès. «Les échéances électorales seront respectées», a-t-il dit. Ces assurances sont bien évidemment destinées aux partis de l'opposition qui s'inquiètent que ces deux échéances soient compromises par la maladie du Président. Interrogé sur le passage de l'opposition à celui de ministre, Amara Benyounès a déclaré qu'il n'est pas né pour rester dans l'opposition. Au sujet de sa démission du gouvernement en 2011, Benyounès a ajouté, je cite : «J'ai démissionné parce que je ne pouvais pas rester dans un gouvernement (dirigé par l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis) qui tirait sur des enfants», a-t-il conclu.