A quelques mois de la tenue de la prochaine élection présidentielle, la majorité des partis politiques et l'ensemble des organisations de masse et la société civile ont fait déjà leurs choix. En plus, des grands partis politiques tels le FLN et le RND, le MPA, le TAJ, les organisations de masse et la société civile ont ouvertement indiqué qu'ils soutiendraient Abdelaziz Bouteflika pour briguer un 4e mandat présidentiel. Comme nous l'avons donné dans notre précédente édition (Voir La Nouvelle République n° 4597 du 2 avril 2013), la majorité des partis politiques soutiennent la candidature de Abdelaziz Bouteflika si toutefois ce dernier accepte de briguer un nouveau mandat présidentiel. Interrogé sur une éventuel candidature de Abdelaziz Bouteflika, la majorité de nos interlocuteurs trouvent qu'en raison de la conjoncture politique actuelle, surtout sur et ce qui se passe chez nos voisins et dans le monde, la réélection de Abdelaziz Bouteflika est une nécessité extrême, ont indiqué nos interlocuteurs. «Nous sommes tous unis derrière Abdelaziz Bouteflika», ont-ils indiqué. A ce sujet, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a déclaré que la limitation du nombre de mandats présidentiels «ne peut constituer un préalable à la démocratie». Le premier responsable du MPA a qualifié de «faux débat» la campagne «pour ou contre un quatrième mandat de l'actuel chef de l'Etat». Amara Benyounes a ajouté qu'il soutiendrait le président de la République au cas où il déciderait de se présenter pour un quatrième mandat. «La candidature à la présidentielle prévue en 2014 est un «droit consacré par la Constitution pour tout citoyen algérien», a ajouté Amara Benyounes. De toute manière, la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat «ne concerne que le candidat lui-même, la désignation du futur président de la République revient en dernier ressort au peuple». S'agissant de la révision de la Constitution, le secrétaire général du MPA, a conditionné l'adhésion de son parti à la révision de la loi fondamentale du pays à la «préservation du caractère démocratique et républicain de l'Etat algérien et à la préservation du Conseil de la nation avec son tiers présidentiel». En ce qui concerne les «scandales» qui ont secoué des grandes entreprises du pays, M. Benyounès, a appelé à «éviter de jeter des cadres de l'Etat en pâture», estimant que «seule la justice désignera les coupables». Considérant que «la menace sur l'Algérie persiste», le SG du MPA a fustigé «ceux qui tentent de politiser les revendications socioéconomiques des jeunes des villes dans le Sud du pays». De son côté, M. Amar Ghoul, président du parti atdjamoua Amel El-Djazaïr, TAJ, a souligné, samedi à Tlemcen, que sa formation politique soutiendra la candidature du président Bouteflika dans le cas où il briguerait un quatrième mandat. «En démocratie, chacun est libre de se porter candidat. Notre parti soutiendra la candidature du président Bouteflika dans le cas où il se présenterait pour un 4e mandat», a souligné Amar Ghoul, lors de la cérémonie d'installation des bureaux communaux et de wilaya dans la région de Tlemcen. Le président du RCN (Rassemblement pour la concorde nationale) a estimé que son parti a été érigé uniquement pour soutenir le programme du président Abdelaziz Bouteflika. «Mon vœu est que le chef de l'Etat réponde par l'affirmatif à la demande du peuple algérien qui souhaite voir Abdelaziz Bouteflika briguer un autre mandat, pour le bien de tous», a ajouté le président du RCN, Abdelwaheb Djebaili. Les cadres et les militants de la base du FLN trouvent que si leur parti est aujourd'hui au pouvoir, c'est grâce à l'actuel chef de l'Etat. «Abdelaziz Bouteflika ne sera pas uniquement le candidat du FLN ou des dizaines des partis politiques en Algérie, mais le candidat du peuple», ont-ils ajouté. C'est le même constat chez les militants et les cadres du RND qui ont indiqué que leur parti n'a pas présenté dans le passé et ne présentera jamais un candidat à la présidentielle tant que Abdelaziz Bouteflika est toujours prétendant à ce poste. Les responsables des organisations de masse, des ayants droit et de la société civile ont indiqué qu'ils signeront à blanc pour Abdelaziz Bouteflika si toutefois ce dernier accepte de briguer un autre mandat. Pour l'instant, seuls le FNA et la coalition dite «Benbitour» ont fait savoir qu'ils s'opposeraient à une nouvelle candidature de Abdelaziz Bouteflika. «C'est la démocratie, ils ont droit de s'opposer même si nous savons que c'est une goutte d'eau dans l'océan», ont indiqué les chefs de partis cités plus haut.