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Entretien avec Laurent Louis, député indépendant au Parlement fédéral belge

La Nouvelle République : Vous avez été perquisitionné alors que vous êtes un élu du peuple, je l'ai été également alors que je suis journaliste correspondant et collaborateur de deux journaux algériens en Belgique. Pouvons-nous affirmer que nous vivons en démocratie, ici, en Belgique et en Occident en général ?
Laurent Louis : Clairement non. Nous ne vivons pas en démocratie, mais sous les apparences de la démocratie. Le système a fait en sorte de montrer une certaine image de la démocratie en nous faisant croire que nous vivions en démocratie. Mais lorsque l'on dérange en s'exprimant, on voit très rapidement que nous sommes mis au ban. Se mettent alors en œuvre toutes des procédures pour nous faire taire. Or, j'estime, qu'en démocratie, on doit avoir le droit de parler et de dénoncer ce qui ne va pas, et encore plus quand on est journaliste ou parlementaire. En ce qui me concerne, lorsque j'ai subi ces perquisitions, tout simplement pour avoir osé dire la vérité dans le dossier Dutroux, dossier très sensible de pédophilie, j'ai été particulièrement surpris. Il est très rare qu'un parlementaire soit perquisitionné, cela n'arrive presque jamais, et il faut pour cela l'accord du président de la Chambre, avec, en plus, l'autorisation du président de la cour d'appel, donc de personnalités de haut niveau. Le but était de m'impressionner et me faire taire en me privant de certains documents essentiels. Il faut savoir que, normalement, un parlementaire jouit d'une immunité et que celle-ci s'applique également à son domicile, c'est-à-dire que le domicile d'un parlementaire est inviolable. Ils ont donc utilisé un petit article de la Constitution permettant de faire cette perquisition. C'est clairement une procédure de menaces déguisées. Il ne faut pas croire que cela va plus loin que ça. La volonté était de m'effrayer et me faire taire, et cela prouve que nous ne sommes pas en démocratie. Le jour où l'on interdit à un parlementaire de dénoncer des manipulations, des dysfonctionnements dans une enquête judiciaire qui a touché tout le pays, qui a été l'une des affaires les plus connues, que Marc Dutroux est l'ennemi public numéro un en Belgique, je crois que là, il y a véritablement un problème. Un parlementaire doit être libre de s'exprimer mais cela montre, qu'aujourd'hui, nous ne vivons pas en démocratie parce qu'on a tout cadenassé. La presse est financée par les partis politiques avec des subsides, et il n'y a plus de presse libre en Belgique. Il y a des organes de presse mais ils disent tous la même chose. Les politiques sont muselés parce qu'ils savent très bien que s'ils disent certaines vérités, ils n'auront plus aucun avenir, ils seront stigmatisés, mis au ban. On l'a vu par exemple avec Mme Lizin. Il ne faut surtout pas faire de vagues en politique pour permettre au pouvoir de garder son emprise. En plus, en Occident, au niveau de l'Europe, nous ne vivons certainement pas en démocratie puisque même les Parlements nationaux n'ont plus de marge de manoeuvre véritable, toutes les décisions étant dans les mains des technocrates de l'Union européenne, ces gens qui ne sont pas élus et qui n'ont de compte à rendre à personne. Donc, à partir du moment où l'on vit dans un système où les personnes qui prennent les décisions ne sont pas élues par la population et n'ont pas de compte à rendre à celle-ci, ce n'est plus une démocratie. Savez-vous qu'en Algérie, il est inconcevable qu'un député ou un élu bénéficiant de l'immunité soit perquisitionné ? Je ne le savais pas du tout mais cela ne m'étonne pas, parce que, normalement, quand on est parlementaire, on doit être totalement libre et indépendant et on doit avoir le droit de parler. Je ne dis pas qu'on a le droit d'insulter les gens, mais je dis simplement qu'on a le droit de parler, qu'on a le droit de mettre en lumière certaines choses et qu'à partir du moment où l'on doit travailler avec la peur au ventre, en se disant «mais si je fais ça, je risque d'être démoli dans la presse ou je risque d'avoir des sanctions et d'être poursuivi», on n'a plus le droit de faire quoi que ce soit. C'est une atteinte flagrante à la liberté des élus et au travail parlementaire. C'est ce que j'ai dit devant le Parlement en demandant qu'on suspende toutes les poursuites dont je faisais l'objet, parce qu'on m'empêche de travailler sur un dossier. Donc, qu'on ne vienne pas me dire que dans le dossier en question, il n'y a pas des choses à cacher. On évoque souvent le lobby sioniste hyper-puissant qui est occulte et qui dicte sa loi en Occident, qu'en est-il de la Belgique en particulier ? Je pense que la Belgique est un allié du sionisme, et ce, depuis très longtemps. On ne parle presque pas d'Israël ou du sionisme en Belgique, mais justement, le fait qu'on n'en parle pas est significatif. Ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, en Belgique, il est assez interdit de dénoncer le sionisme. Dès qu'on le dénonce, on est traité d'antisémite, ce qui pose problème, puisque cela n'a strictement rien à voir. Il est vrai que les liens de la Belgique avec Israël sont particulièrement étroits, il suffit de savoir ce qui se passe à Anvers, où la communauté juive a la mainmise sur l'achat et la vente des diamants, qui viennent de notre ancienne colonie congolaise.Tout cela n'est pas anodin et ces relations commerciales brassent beaucoup d'argent. Il est évident que la Belgique est un allié inconditionnel d'Israël puisque chaque fois qu'un responsable israélien vient ici, on lui déroule le tapis rouge, les ministres vont participer aux repas des organisations juives, comme le CCOJD (Conseil organisationnel des Juifs de Belgique, un peu comme le CRIF en France), par exemple, qui est l'organe suprême du sionisme en Belgique. Le CCOJD porte plainte contre toutes les personnes qui critiquent Israël. Lorsque j'ai déclaré que le gouvernement israélien menait une politique nazie par rapport à Gaza et à la Palestine, ils m'ont attaqué en justice pour incitation à la haine et antisémitisme, ce qui n'a rien à voir. Je ne vois pas ce qu'il y a de répréhensible à critiquer les actes d'un gouvernement. Si demain je critique le gouvernement de François Hollande, ce n'est parce que je suis allergique aux Français, mais simplement je donne mon point de vue sur la politique d'un Etat. Je crois qu'un parlementaire national a le droit de le faire et je ne vois pas pourquoi il devrait être interdit de donner son avis sur la politique israélienne, surtout quand on voit comment Israël se comporte aujourd'hui. Pour moi, Israël est un Etat voyou qui pratique une politique qui se rapproche de la politique nazie parce que c'est quand même un pays qui a monté des murs ! Pour moi, il n'y a pas beaucoup de différence entre Gaza et le ghetto de Varsovie. Tout a été fait pour étouffer les Palestiniens.On entend Netanyahou parler comme toujours de la création de deux Etats, mais qu'est-ce qu'il fait pour rendre ces deux Etats possibles ? Rien, si ce n'est continuer à tuer cinquante Palestiniens quand un obus tombe sur un arbre israélien. Donc il faut arrêter de soutenir le sionisme et la politique israélienne, mais malheureusement, on voit bien que le sionisme est présent dans tous les partis poliiques belges, tous ceux qui sont au pouvoir en tout cas. Sauf peut-être le parti Ecolo, lui, est pro-palestinien, c'est vrai, mais tous les autres par les actes qu'ils posent montrent qu'ils sont des alliés du sionisme. Y compris les partis d'extrême gauche ? En ce qui les concerne, non, mais ils n'ont pas d'élus au Parlement. Je parle des partis représentés au Parlement parce que je les connais et que je peux les juger sur la base des actes qu'ils posent et de leurs prises de position. Les autres, je ne les connais pas. Il est facile de promettre monts et merveilles quand on n'est pas dans un Parlement, mais tenir ses promesses au Parlement par rapport aux propos qu'on a tenus dans le passé, c'est beaucoup plus compliqué. Je me base donc sur les actes qui sont posés au Parlement parce que c'est là que se déroule la politique réelle, pas dans les médias. Le sionisme y est clairement présent ainsi qu'au niveau de l'Union européenne. D'ailleurs, le projet même de l'Union européenne est un projet sioniste et américain et l'on voit bien que l'Union européenne fait tout pour défendre Israël. Un exemple totalement surréaliste : la Coupe d'Europe de football au niveau des jeunes de moins de 21 ans est organisée en Israël. Mais Israël, ce n'est pas l'Europe. Comment peut-on faire une coupe d'Europe en dehors de l'Europe ? Pour Israël, c'est possible. Je trouve cela totalement incroyable et cela montre tout simplement les liens qui existent. S'il n'y a pas de solution au conflit israélo-palestinien qui dure depuis 65 ans, je pense que les Etats-Unis et l'Union européenne en sont responsables parce qu'ils ne font rien pour mettre Israël au pied du mur et dire clairement qu'on ne tue pas des innocents et que surtout tous les territoires qui ont été conquis illégalement doivent revenir au peuple palestinien.Tant que cela n'est pas mis sur la table, il n'y aura pas de solution à ce conflit, et il y a là une véritable responsabilité de l'Occident. Toutes les guerres actuelles se déroulent sur le sol des pays arabo-musulmans, dont les principaux instigateurs sont les Occidentaux. Est-ce un hasard ou assistons-nous à de nouvelles croisades ? Je pense qu'il s'agit d'une nouvelle croisade qui a débuté le 11 septembre 2001, avec les pseudo-attentats de New York. A partir de là et très rapidement, on a mis en lumière un ennemi, cet ennemi étant Ben Laden, donc on visait l'Afghanistan. Il fallait absolument envahir l'Afghanistan pour protéger le monde. Chacun sait aujourd'hui que Ben Laden était une petite main des Etats-Unis, que ceux-ci l'ont financé et lui ont permis de se développer et, soit dit en passant, il est quand même étrange de voir comment il a disparu de la circulation. En général, lorsque je tue l'ennemi public mondial, je montre au moins une photo qui le prouve, et je ne viens pas inventer à la population que j'ai balancé son corps à la mer et qu'il a disparu. C'est vraiment une supercherie et je me demande de qui on se moque. En «respectant» soi-disant le rite musulman... Oui ! C'est insensé ! Je me demande comment la population peut avaler de telles
âneries. Mais ça passe grâce aux médiamensonges, et tout le monde prend cela pour une réalité. Alors on a attaqué l'Afghanistan puis il y a eu l'Irak, où l'on voulait bien entendu imposer la démocratie parce qu'il y avait un dictateur, dictateur qui auparavant était reçu par tous les chefs d'Etat occidentaux. Et l'une des premières mesures qui a été prise lorsque l'on a soi-disant libéré l'Irak, ce fut de pendre Saddam Hussein.Très belle image de démocratie, en vérité ! Donc, déjà, il y a vraiment de gros problèmes. Plus tard, il y a eu la Libye et Kadhafi, qui était une «menace» en lui prêtant à lui aussi la possession d'armes de destruction massive comme à Saddam Hussein. On ne les a jamais vues, mais ce qu'on a vu par contre, ce sont des chefs d'Etat qui ont fait le bien pour leur pays et qui ont été assassinés. Je vise clairement les responsables de la France, de la Belgique, et des pays qui sont allés bombarder le sol libyen. (Suite de la page 4) On constate à chaque fois que ce sont les chefs d'Etat qui dérangent, ceux qui s'opposent aux islamistes parce que Saddam Hussein et Kadhafi, ce n'étaient pas des islamistes radicaux. Au contraire, je pense qu'ils permettaient justement une certaine laïcité. Ce sont donc ces gens-là qui dérangent parce qu'ils s'opposent à l'omnipouvoir américain. Saddam Hussein l'a fait en menaçant au niveau du pétrole, Kadhafi aussi avec son fameux projet de faire en sorte que l'achat du pétrole soit payé en or. On sait très bien où sont les réserves d'or, elles sont dans les pays africains, et cela aurait permis, bien entendu, l'essor de l'Afrique que tout le monde ne peut pas accepter. De là, ça a été une vague communiquée partout, que ce soit en Tunisie et en Syrie, avec pour cette dernière, la volonté de encore renverser le «dernier des Mohicans», si je puis dire, le dernier président laïque, Bachar Al-Assad, qui pour moi est un exemple d'islam moderne, de respect, puisque toutes les religions en Syrie sont totalement respectées. Du moins elles l'étaient, car elles ne le sont plus aujourd'hui quand on voit des chrétiens et des orthodoxes massacrés par les soi-disant rebelles qui veulent libérer le pays. Si ces gens-là violent les femmes et égorgent les opposants qui veulent diriger la Syrie, je ne vois pas bien où se trouve la démocratie là-dedans. Il y a de quoi véritablement s'en faire et j'ai toujours montré mon soutien au président syrien, car il s'agit d'une véritable agression de la part de pays étrangers. Derrière ces pays, comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la France qui pousse à des interventions militaires, la Belgique participe aussi au conflit syrien puisqu'il faut savoir que 80% des armes que nous produisons en Belgique sont vendues à l'Arabie saoudite, et celle-ci ne cache pas son soutien aux rebelles. Ce sont donc des armes belges qui tuent aujourd'hui des Syriens. C'est quelque chose de très important que je veux mettre en évidence et qui constitue une honte pour notre pays. L'armée des rebelles, des gens qui s'attaquent à un pouvoir légitime, et ce que j'ai toujours craint après ce que l'on a connu en Tunisie, Libye, Egypte, et en Syrie, c'est que justement, cette vague islamiste ne touche l'Algérie. L'Algérie est encore un pays qui résiste et qui a apporté son soutien à la Syrie, ce qui n'est pas fait particulièrement pour plaire à nos dirigeants américano-occidentaux, et je vois un danger en Algérie. J'espère qu'il n'arrivera pas, pour cela je fais confiance au peuple algérien qui a connu beaucoup de souffrances et qui, je crois, n'est pas près de se laisser manipuler aujourd'hui. Mais le danger est clairement présent. Pourquoi ? Parce qu'on sait très bien que ce qui se passe en Syrie, le «printemps arabe» en Tunisie, en Egypte, pourrait se produire en Algérie, avec un renversement de quelqu'un comme le président Bouteflika qu'on pourrait très facilement aussi considérer à Paris ou à Londres comme un dictateur, comme quelqu'un qui ne laisse pas la place aux autres, qui ne cède pas le pouvoir. Je précise que ce n'est pas ce que je pense, mais cela pourrait très bien arriver, on pourrait très bien le considérer de cette façon. Vous voulez dire se retourner contre lui, comme ils l'ont déjà fait ? Bien sûr. Bachar Al-Assad était au défilé du 14 juillet de la fête nationale française il n'y a pas si longtemps. Les Etats retournent très facilement leur veste aujourd'hui. La montée de l'islamisme dans le nord de l'Afrique, dans les pays arabes, joue le jeu d'Israël, parce que cette présence islamiste met Israël soi-disant en danger et cela signifie que, comme aujourd'hui la guerre préventive est devenue la règle, rien n'empêchera demain, si la Syrie est islamiste, si l'Egypte l'est également, la Tunisie, les autres pays dont j'ai parlé, si ces pays deviennent islamistes, rien n'empêchera Israël d'attaquer ces pays pour prétendûment protéger le peuple israélien. Sera alors mis en œuvre, comme c'est déjà le cas aujourd'hui, le projet du Grand Israël. Ce projet n'est pas anodin et concerne de nombreux pays, comme la Jordanie, encore un pays qui pourrait être en danger, la Syrie, l'Egypte, l'Irak, tous ces pays sont véritablement visés par Israël. Je ne dis pas qu'Israël va s'étendre jusque-là, mais ce qu'ils veulent, c'est imposer leur zone d'infuence et finalement, les gouvernements qui seront mis en place seront des gouvernements qui travailleront non pas pour leur peuple mais pour Israël, pour le projet de cet empire, comme je l'appelle, américano-sioniste. De jeunes djihadistes fanatisés, fraîchement convertis à un islam wahhabite qui n'a rien à voir avec notre religion, partent en Syrie. Ces terroristes vont un jour revenir ici en Belgique, pensez-vous qu'ils constituent un danger ? Pour moi, le danger, c'est la société que nos politiciens sont en train de créer. Ces personnes qui partent, qui pensent agir au nom de l'islam, sont simplement des personnes qui sont perdues. Pourquoi sont-elles perdues ? Parce qu'aujourd'hui, la Belgique a mis en œuvre une politique non pas d'intégration, mais d'assimilation. On veut absolument que tout le monde respecte les coutumes et les valeurs de la Belgique. Or, je ne sais pas moi-même quelles sont les valeurs et les coutumes de la Belgique. Sincèrement. Nous sommes un pays totalement ouvert, un pays qui fondamentalement n'existe pas réellement, puisque c'est un pays qui a été créé d'une manière artificielle pour éviter les conflits armés dans cette partie de l'Europe. Donc il est très difficile de trouver une culture, une mentalité, des coutumes belges, car elles peuvent être aussi bien hollandaises, allemandes que françaises. Ce qu'on a fait avec l'immigration, c'est qu'on a mis toutes les personnes issues de l'immigration dans des ghettos. On ne leur a jamais fait sentir qu'elles étaient belges, on les a toujours stigmatisées, et le fait de vivre en vase clos, sans contacts, parce que les politiques aujourd'hui ne font rien pour jeter des ponts entre les différentes communautés, tout le monde vit dans son quartier. Pour cette raison, Bruxelles est très clairement divisée : il y a le quartier des Africains, le quartier musulman, les quartiers chics évidemment, tout cela est très cloisonné. Il n'y a pas de relation entre les uns et les autres. Je ne jette pas la pierre à ces jeunes qui partent en Syrie, parce que simplement ils sont en perte de repères. Ils ne se retrouvent plus dans la Belgique telle qu'elle est aujourd'hui dans laquelle on n'a rien fait pour les intégrer. Il y a une autre responsabilité de l'Etat belge, c'est qu'on laisse des individus qui prônent un islam meurtrier exprimer leurs propos dans des mosquées. Certains imams ne devraient plus pouvoir s'exprimer chez nous, parce qu'ils incitent à la haine. J'aimerais que l'on poursuive ces personnes, parce qu'elles sont également responsables. Nous ne pouvons pas en vouloir à ces jeunes parce que le pays les a abandonnés, parce que s'ils avaient véritablement un avenir en Belgique, s'ils n'étaient pas toujours stigmatisés en fonction de la couleur de leur peau ou de leur nom, ils ne partiraient pas en Syrie pour aller y faire le djihad, ils resteraient ici. La responsabilité de nos politiques et de la presse, par rapport à l'image que l'on donne de ces rebelles est aussi importante. Lorsqu'un ministre des Affaires étrangères belge comme Didier Reynders rencontre à Bruxelles le soi-disant chef de l'opposition syrienne représentant les rebelles, alors qu'on sait bien que ça n'existe pas, et qu'il dit qu'il est le seul interlocuteur valable aujourd'hui pour la Syrie, il donne un signal très fort à ces jeunes en prétendant que ce sont eux les vrais opposants. Je trouve que si l'on veut poursuivre ces jeunes, on doit également poursuivre Didier Reynders, parce qu'en reconnaissant ainsi la légitimité des rebelles terroristes syriens, il incite ces jeunes perdus à aller à leur côté pour faire la guerre. Il recrute, quelque part ? Oui, tout à fait, il recrute, et il l'a fait il y a quelques mois. Pointons aussi du doigt la responsabilité de la Turquie dans ce dossier, elle qui a laissé ses portes ouvertes. Elle aurait pu faire autrement mais la Turquie ne demande qu'une chose, c'est de rentrer dans l'Union européenne et donc elle fait tout pour plaire à l'Europe. Et aujourd'hui, pour plaire à l'Europe, il faut faire tomber Bachar Al-Assad. Donc il y a plusieurs responsabilités et pour moi, ces jeunes ne sont pas un danger, ce sont simplement des jeunes qui sont perdus. Il faut changer notre politique d'intégration, changer nos mentalités, faire en sorte de créer des ponts entre les différentes communautés, et surtout arrêter de voir l'Islam comme un problème. En Belgique, l'Islam n'est pas un problème à partir du moment où l'on laisse les musulmans modérés s'exprimer et que ce sont eux les véritables interlocuteurs. Evidemment des groupes comme Sharia4Belgium, ce sont des institutions créées de toutes pièces par des responsables du pays pour créer cette
atmosphère d'islamophobie que nous vivons aujourd'hui et, j'en suis persuadé, l'islamophobie, la stigmatisation des musulmans seront au cœur de la campagne électorale de 2014. Donc, vous pensez que Sharia4Belgium et ces groupes djihadistes intégristes sont manipulés par les services belges, etc. Bien sûr ! J'en suis persuadé parce que ces gens sont tellement des caricatures de l'Islam, alors que l'Islam prône la paix, la tolérance, l'amour. Normalement, on ne devrait pas leur donner la parole. Or toutes les semaines, si ce n'est pas tous les jours, on parle de Sharia4Belgium dans les médias. Pourquoi ? Qu'est-ce que Sharia4Belgium ? Vingt abrutis qui se promènent en djellabah et qui veulent faire flotter le drapeau islamiste sur le palais royal ou l'Atomium. Est-ce que c'est crédible ? Sincèrement, doit-on donner de l'écoute à ces gens-là ? Bien sûr que non. Et si on leur donne autant d'importance, c'est qu'il y a une volonté derrière, on l'a vu dernièrement. La volonté de diviser la population belge s'exprime par l'islamophobie. A Bruxelles, 50 % de la population est musulmane. Imaginons les dégâts que cela pourrait causer au pouvoir en place si toutes les minorités, dont la population musulmane est majoritaire, s'alliaient entre elles, les Africains et autres, pour renverser ce pouvoir. Il est clair que le nouveau gouvernement ne ressemblerait plus du tout au gouvernement que nous avons actuellement. Donc le danger est là et ils doivent tout faire pour l'empêcher. Si l'on continue dans ce climat d'islamophobie, il est clair qu'un jour des musulmans seront agressés dans la rue par des gens qui écoutent trop les médias ou les politiques, les femmes seront agressées parce qu'elles portent le voile, etc., et je veux absolument l'éviter. Je sens qu'il existe un véritable danger d'islamophobie, car depuis que je défends la politique qui est la mienne en faveur des pays arabes, je constate beaucoup de rejet d'une certaine partie de la population. (Suite de la page 5) Beaucoup de Belges n'aiment pas l'Islam, c'est une réalité. Moi, je voudrais leur faire voir le bon côté de l'Islam pour que, justement, on ne voit plus les musulmans comme des terroristes ou des dangers potentiels mais comme des amis, et qu'on s'allie, qu'on travaille tous ensemble. Justement, mon projet pour 2014 est un projet fédérateur qui vise à jeter des ponts entre les différentes communautés qui existent ici à Bruxelles et de les unir, pour porter des coups au pouvoir en place qui ne les respecte pas depuis bien trop longtemps. L'Algérie a une position fondamentale de non-ingérence dans des Etats souverains comme la Syrie et dans son soutien sans faille à la cause palestinienne et à la cause sarahouie, quel est votre avis à ce sujet ? Je soutiens totalement la politique algérienne, je trouve que c'est une politique courageuse. Il n'est pas évident de mener cette politique de la part du gouvernement algérien, parce qu'en menant un tel programme, il se met en danger comme je l'ai dit précédemment. Il se met en danger parce qu'il ne fait pas bon aujourd'hui de défendre la Syrie et surtout toutes les questions de non-ingérence. L'ingérence est devenue la règle de nos jours. N'importe qui aujourd'hui s'octroie le droit, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, d'envoyer des avions sur un territoire souverain et de balancer des bombes. On l'a vu avec le Mali, on l'a connu en Libye, enfin on l'a vu un peu partout, et donc c'est particulièrement inquiétant. L'attaque d'Israël sur Damas est pour moi une déclaration de guerre qui pourtant est passée comme une lettre à la poste sans le moindre rappel à l'ordre de la communauté internationale. Donner une telle légitimité à une action militaire qui viole toutes les règles du droit international est très grave et donne un très mauvais signal. Ce que je constate aujourd'hui, c'est que l'Algérie résiste, elle tient bon, elle suit une politique qui pour moi est une politique de bon sens et une politique du cœur. J'ai vu dernièrement que l'Algérie avait décidé d'effacer la dette de différents pays africains et de la Syrie, ce qui est vraiment très bien. Cela fait des années que je souhaite qu'on efface aussi la dette ici au niveau de l'Europe et de la Belgique, parce que lorsqu'on veut défendre des valeurs telles que celle des droits de l'homme, cela ne peut se faire que si l'on fait preuve de bon sens et que l'on met en œuvre tous les moyens qui permettent véritablement de sortir les gens de la misère. Garder ainsi des dettes ou des intérêts, des emprunts, par rapport à des pays qui ont déjà beaucoup de mal et dont les populations souffrent, c'est quelque chose qui pour moi d'abominable et qu'il faut absolument supprimer. Je félicite l'Algérie pour les décisions qui sont prises par son gouvernement, j'espère qu'il tiendra bon, qu'il continuera à garder le cap et surtout qu'il ne fera pas l'objet dans les mois qui viennent d'agressions extérieures ou de manipulations. On voit ce qui pourrait se passer éventuellement en Iran avec les prochaines élections. J'étais en contact il n'y a pas longtemps avec l'ambassadeur iranien ici à Bruxelles qui me disait qu'il craignait une augmentation d'actes d'ingérence au sein de l'Iran qui pourraient créer des révoltes populaires. On sait comment ça peut se passer... On dit souvent que l'Iran n'est pas une démocratie et que les élections sont truquées et pourtant, selon l'ambassadeur, il y a eu une explosion de demandes d'accréditation de journalistes, donc on se demande pourquoi si les élections sont jouées d'avance... Il est toujours possible qu'il y ait une volonté de lever les populations contre le gouvernement et le pouvoir en place, et à cette fin, on peut utiliser des membres de nos gouvernements pour créer le désordre. Les ONG, dont je ne suis pas un fervent défenseur, se prétendent des organisations non gouvernementales mais servent avant tout les intérêts de l'Occident. Lorsqu'une ONG travaille dans un pays en difficulté, l'emploi et l'argent sont donnés avant tout aux Occidentaux et non pas aux personnes sur place. Ce qui veut dire que lorsque les ONG s'en vont, il ne reste rien. Donc ce que je crains c'est que des personnes ne soient infiltrées, que ce soit en Iran ou en Algérie, pour justement essayer de créer le chaos et des soulèvements populaires. Imaginons demain une manifestation qui tourne mal à Alger, on pourrait très bien faire en sorte, ici en Occident, de mettre de l'huile sur le feu en créant des actes graves avec des manifestants assassinés et on pourrait alors assister à ce que l'on a vécu en Tunisie avec Ben Ali. Si c'est arrivé en Tunisie, qui est un pays reconnu pour son tourisme, pays développé, moderne, ça peut arriver en Algérie également. Ce qui est arrivé à Ben Ali peut arriver à Bouteflika, j'en suis persuadé, surtout que le président a des ennuis de santé actuellement — et j'espère qu'il se rétablira. Je crois que le peuple algérien est très attaché à son président et qu'aujourd'hui, vu la politique qu'il mène avec son gouvernement, c'est un gage de sécurité pour l'Algérie. J'espère donc qu'ils tiendront bon. Pensez-vous que ce «printemps arabe» n'est pas tout simplement juste un complot pour briser les Etats-nations dans le monde arabe ? Parfaitement. Les printemps arabes, pour moi, sont une supercherie. Il n'y a pas de printemps arabe et d'ailleurs lorsque l'on parle avec des Tunisiens — je suis allé en Tunisie il n'y a pas longtemps et je connais beaucoup de Tunisiens — ils disent clairement que ce n'était pas une révolution telle quelle, une révolution populaire, puisque tout était dirigé de l'étranger. J'ai eu des contacts indirects avec le président Ben Ali et on lui a conseillé de partir. Le président Ben Ali a été mal conseillé, on lui a dit de partir et de revenir après quelques heures. On lui a fait croire qu'il y avait des manifestants qui encerclaient le palais présidentiel et qu'il allait être assassiné. C'était tout à fait faux et donc il est parti en croyant revenir. On constate que finalement, il n'a jamais pu revenir. Donc, c'est un coup d'Etat et le fait que le parti Ennahda se retrouve au pouvoir le prouve, parce que ce parti n'avait aucun poids en Tunisie, il n'existait presque pas, et n'a même pas pris part à ce mouvement. C'est un coup d'Etat et Ennahda a été financé par l'étranger justement pour créer ce pouvoir islamiste en Tunisie. C'est exactement le même chose en Egypte. Les printemps arabes sont un complot sioniste confirmé par Bernard Henri Lévy qui a déclaré que les printemps arabes, c'est bon pour Israël. Cette phrase provenant de cette personne-là nous permet de comprendre en trois mots. Il s'agit d'un complot sioniste puisqu'il permet à Israël de développer son emprise territoriale. Est-ce que les Tunisiens aujourd'hui sont plus heureux que sous Ben Ali ? Non, bien sûr. Tous les Tunisiens que j'ai questionnés m'ont dit qu'ils y avaient perdu, notamment leur pouvoir d'achat. La Tunisie aujourd'hui a dû réemprunter sur les marchés financiers, ce qu'elle n'avait plus fait depuis des dizaines d'années. Donc ça profite à qui ? Au monde de la finance, aux Etats-Unis, et évidemment à Israël et aux sionistes. En Egypte, n'en parlons même pas. L'Egypte et la Tunisie étaient des destinations de vacances très courues, aujourd'hui lorsque je suis allé voir certaines villes touristiques en Tunisie, il n'y avait personne. Ne parlons pas de la Libye qui a été complètement démolie. Si nous comparons la Libye d'aujourd'hui avec la Libye de Kadhafi, c'est le jour et la nuit. Avez-vous des liens de coopération avec l'Algérie ? Pour le moment avec l'Algérie, j'ai des liens affectifs mais pas de liens commerciaux ni politiques. Ma compagne est algérienne, et je me sens proche du peuple algérien. Etant donné qu'elle a de nombreux contacts avec sa famille sur place, cela crée une certaine proximité et de la sympathie en ce qui me concerne envers l'Algérie. J'ai envie de la visiter prochainement. Je sais aussi que je suis
particulièrement suivi par des Algériens ici en Belgique via mon compte Facebook et autres où je vois que pas mal de personnes me suivent et même des gens en Algérie. Les liens sentimentaux sont présents mais j'aimerais beaucoup développer des liens plus politiques avec l'Algérie parce que je pense que les pays arabes aujourd'hui ont besoin d'alliés en Occident. Ils en ont besoin, parce que si on laisse faire l'Union européenne et nos pays occidentaux, la recolonisation est en marche d'une manière ou d'une autre. Il faut qu'il y ait des gens pour lutter contre cette recolonisation qui est totalement déguisée. Aujourd'hui, les colons ne sont plus les explorateurs, mais les grandes sociétés, les grands patrons, les multinationales. Voilà les nouveaux colons d'aujourd'hui. Il faut donc des alliés au sein des pays occidentaux, et je pense que je suis l'un de ces alliés. En tout cas, on m'accuse beaucoup en Belgique d'être pro-Islam. Je ne suis pas pro-Islam, parce que je pense que chacun est libre d'avoir la religion qu'il veut, et je n'ai même pas à dire qu'elle est ma propre religion. Cela ne concerne que la sphère privée. Mais ce qu'il faut, c'est surtout être défenseur de la vérité quand aujourd'hui les manipulations sont si importantes. On ne m'accuse pas encore d'être pro-algérien mais on m'a accusé d'être pro-terroriste (rires). Je ne cache pas que je soutiens clairement la cause palestinienne et que pour moi, les actes qui sont menés en représailles au comportement d'Israël sont des actes de résistance et non pas des actes terroristes. C'est très important à souligner, et c'est la raison pour laquelle j'ai accepté de poser avec le drapeau du Hezbollah parce qu'il représente la résistance. Lorsque nous avons été envahis par l'Allemagne, nous avons eu aussi des gens qui se sont impliqués dans la résistance, qui ont tué des Allemands, qui ont commis des actes soi-disant terroristes si on se base sur la conception de nos dirigeants actuels et donc pour moi, il n'y a pas de différence entre les résistants de 40-45 en Belgique et les résistants de Gaza ou du Hezbollah. J'estime qu'ils ne sont pas des terroristes mais simplement des personnes qui veulent protéger leur terre, leur peuple et leur nation. C'est très important pour moi. Je veux être simplement un vecteur de vérité, et exprimer celles-ci. Il y a beaucoup de manipulations sur l'Islam et sur les pays qui ont été au centre de l'actualité ces derniers mois, et je veux mener une politique concrète, basée surtout sur la vérité et je continuerai à défendre les causes qui sont les miennes. Je crois aussi que des pays comme l'Algérie ont tout intérêt à créer des liens avec les parlementaires qui s'opposent à cette vision néo-colonialiste au sein de leur Parlement, parce que c'est la seule manière de faire évoluer l'opinion publique, d'éveiller les consciences, et surtout si on laisse faire les dirigeants actuels de l'Occident, je crains le pire pour la paix dans le monde et dont les cibles bien entendu seront avant tout les pays arabes. Et quels sont vos projets politiques d'avenir ? Je vais essayer de conserver mon poste de parlementaire au sein du Parlement fédéral. Cela passera par les élections de 2014 où je me présenterai à Bruxelles avec une volonté et un programme particulièrement innovateurs. Ma volonté va être non pas d'être la voix d'une communauté ou d'une certaine frange de la population, mais de jeter des ponts entre les différentes communautés que nous connaissons ici à Bruxelles pour faire en sorte que les gens se rencontrent, se parlent, apprennent à se connaître et à s'apprécier, pour que l'on puisse travailler main dans la main. Avec comme programme très simple des valeurs humaines, remettre l'humain au centre des préoccupations et sortir de tout ce royaume de l'argent, des magouilles et de ces intérêts financiers. Je veux qu'on s'occupe avant tout de la population et qu'on améliore la qualité de vie des gens. C'est tout ce qui compte pour moi et pour le reste, je continuerai à défendre la justice au niveau plus international peut-être parce que les questions de politique internationale m'intéressent beaucoup. Je trouve que c'est une grande richesse de rencontrer des communautés, d'apprendre la politique de certains pays, c'est quelque chose qui me tient fort à cœur. Je prévois prochainement un voyage en Algérie pour essayer de rencontrer des responsables politiques et, comme je l'ai fait en Tunisie, essayer de créer quelques liens pour travailler de concert, parce que je pense qu'on est aujourd'hui dans une situation où toutes les personnes qui ont cette vision de la justice et surtout qui s'opposent à l'impérialisme américain doivent s'unir pour parvenir à combattre ce que j'appelle un fléau. Vous êtes le bienvenu en Algérie.


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