Décidément le bras de fer entre la majorité des directeurs d'unités «ONCV» et le tout nouveau directeur général de cet important Office de commercialisation des produits vitivinicoles a pris une autre tournure, et ce, suite à une séance de travail tenue le lundi 17 du mois en cours à Alger, dans les bureaux du président du Conseil d'administration de l'ONCV. A l'issue de cette réunion de travail, les directeurs des unités, longtemps plongés dans un mutisme, sortent progressivement de leur torpeur pour dénoncer les agissements de certains maîtres penseurs de la SGP-SGDA, dont un membre, déjà pointé du doigt, a été relevé de ses fonctions ces derniers jours. Selon un communiqué émanant des différents directeurs d'unités, dont une copie nous a été transmise le jour même de la tenue de cette réunion à notre rédaction, il est fait cas de la déperdition préjudiciable de l'Office, sans omettre de signaler la mauvaise gestion dans la stratégie ou le plan commercial. Les rédacteurs du communiqué signalent avoir à plusieurs reprises dénoncé la tutelle. En vain... L'Office de commercialisation des produits vitivinicoles a hérité depuis l'intronisation du tout nouveau président-directeur général, des directeurs unités et de certains affairistes de la SGP-SGDA. Les interventions, les ingérences intempestives et comminatoires du directeur général et de certains cadres de la SGP-SGDA, ont été consignés dans le communiqué, à l'exemple de cette étrange note de service datée du mois de novembre 2012, signée par le tout nouveau directeur général à la l'unité de Mascara, interdisant toute transaction commerciale avec les clients de Béjaïa. Cette note des plus inimaginables, a conduit à une perte ou plutôt à un manque à gagner estimé à plus de dix milliards enregistré durant l'année 2012, selon les signataires du communiqué. Sortir de cette situation des plus infâmes nécessite aussi une refonte complète au sein de l'Office par des mécanismes de bonne gouvernance et l'instauration d'une culture de la transparence et de la responsabilité, adossée à une véritable capacité de contrôle et d'évaluation des politiques de gestion au sein de cette importante entreprise. Dans ce contexte déplorable, il y a lieu de mentionner que les signataires du communiqué ont dressé un portrait douloureux sur la question du régionalisme effarant qui plane au sein de la direction générale de l'Office. En plus d'un régionalisme frappant des plus absurdes, il y a lieu de mentionner que plusieurs directeurs d'unités et autres responsables syndicaux font les frais de cette politique de la terre brûlée. Des pressions et autres formes de chantage sont classiquement débités, ce qui commence sérieusement à fragiliser l'Office national de la commercialisation des produits vitivinicoles. Pour conclure, la majorité de la coordination des directeurs des unités de l'ONCV, qui sont montés au créneau au cours de ce mois de juin, refusent carrément de cautionner la dérive. Ainsi, dont ils dénoncent comme étant «régionalistes» les attitudes du directeur général et certains membres de la SGP-SGDA, tout en demandant le départ du directeur général de l'Office, et ce, pour la préservation de l'entreprise, contre toute attaque autonomiste. Enfin, selon les déclarations d'un responsable joint par téléphone ce jeudi 20 juin 2013, il a dit en ces termes : «si aucune réaction des décideurs ne parvient à satisfaire notre plateforme revendicative dans les délais fixés, nous entrerons en grève illimitée à compter du dimanche 23 juin !» (Nous y reviendrons).