Wassim Benslimane, un nom que la jeunesse algérienne retient de plus en plus. Sa présence en force dans son pays d'origine, l'Algérie, fait de lui, une icône incontestable de la discipline du freestyle. En marge du championnat international de freestyle «Wass Freestyle Cup», organisé par le même «Wass» et parrainé par Samsung, nous nous sommes approchés de l'ancien vice-champion du monde pour lui poser quelques questions à propos de l'événement. La Nouvelle République : Un championnat international de freestyle en Algérie, comment vous est parvenue cette idée ? La discipline du freestyle a toujours été pratiquée ailleurs à l'étranger. Ici en Algérie, il y a pas mal de jeunes qui aiment ce sport, mais sans pour autant le pratiquer massivement. Depuis quelques années, j'ai commencé à travailler pour que le freestyle trouve ses amoureux algériens, et ce championnat était l'un de mes projets que je vois se réaliser aujourd'hui. Vous savez, je participe à des compétitions internationales à travers le monde entier, et je représente l'Algérie. Le projet d'organiser ce type de tournoi dans mon pays a été toujours dans ma tête et «hamdoullah» nous y sommes. On a vu pendant trois jours qu'il y avait un nombre important de participants, pouvez-vous nous dévoiler les critères sur lesquels vous avez fait la présélection ? Je vous informe que nous avons programmé deux types de compétitions, nationale et internationale. Pour l'édition nationale, j'ai fait les qualifications par internet et j'ai choisi les meilleurs en foot et en basket. Et pour l'internationale, j'ai pris les meilleur freestylers du moment, du japon, du Brésil de la Pologne de la France... Justement, concernant ces derniers, on voit qu'il y avait une pléiade de freestylers dans ce championnat, est-ce que vous avez trouvé des difficultés pour les convaincre à venir en Algérie ? Jamais. Pas de difficultés. Bien que tous ces noms soient d'une renommée mondiale, mais l'invitation à la «Wass freestyle cup» les a enchantés. Ce sont mes amis, je les connais très bien car nous nous croisons à plusieurs compétitions et événements, ils sont très contents d'être en Algérie, le pays qu'ils découvrent pour la première fois et avec un public merveilleux. Ils ont eu une belle image de l'Algérie et je suis content et fier de cela. Et comment voyez-vous la pratique du freestyle dans notre pays ? On peut dire qu'il n'est pas vraiment connu en Algérie, mais il se développe pas mal. Depuis trois, quatre ans, j'essaye de faire bouger la discipline ici et je pense que ça commence à donner des fruits. Voyez par exemple, ce grand monde qui assiste aux spectacles, c'est un public de différentes catégories, des familles, des filles, garçons, vieux... Donc cela va permettre à ce sport d'être connu d'une manière plus large. Il faut savoir aussi, qu'on n'apprend pas le freestyle dans des écoles ou des centres de formations, car il n'y a pas vraiment d'école à l'internationale, ça n'existe pas. J'ai appris dans la rue, c'est pareil pour tout le monde, ce qui est avantageux pour ceux qui veulent apprendre à faire du freestyle, parce qu'on n'a pas besoin de moyens matériels. Donc, voilà j'essaie de le développer depuis 3 ans et le niveau commence à s'élever et d'ailleurs nous avons vu des Algériens qui se sont opposés aux internationaux et ils ont saisi cette chance et démontré beaucoup de talents. Donc «Wass», personne ne va nier la réussite de ce championnat, est-ce que ça va devenir une coutume en Algérie ? Oui Incha'Allah. Au départ j'ai eu un peu peur. Mais le public a amplement participé à la réussite de l'événement. Il était très chaud et très accueillant et a donné un effet positif. Cependant, mon but à long terme, c'est d'organiser un tel événement chaque année en Algérie, il faut que ça soit une tradition, et d'essayer de le transporter vers les quatre coins du pays.