Les jours passent, les défaites se succèdent et quelques victoires honorables tentent de se frayer un chemin pour se faire entendre dans ce brouhaha de défaites, et surtout de faire hisser le flambeau de l'optimisme, ce qui expliquerait à ne point douter que toutes les disciplines ne sont pas à mettre dans le même sac, ce qui est d'ailleurs très juste. Pendant ce temps, les discours, les déclarations, les analyses et les commentaires se multiplient et se croisent pour en faire un seul et même message à faire entendre à ceux qui doutent de la capacité de nos athlètes à faire un pas en direction de l'objectif qui reste... lointain. Trop, trop de déceptions dans ces 17es Jeux méditerranéens. A chaque sortie, le même scénario secoue les esprits et avec très peu de réactions pour tout foutre en l'air et mettre à plat ce qui doit l'être. Après le ministre de la Jeunesse et des sports qui est monté au créneau pour réclamer une relève, une vraie et digne relève à même de faire retrouver les empruntes des victoires de notre pays qui se bat pour que le sport se colle aux grandes nations, c'est autour du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf de souligner que «les Jeux méditerranéens représentent pour nous, une opportunité pour situer notre niveau et établir un diagnostic. Ici à Mersin, l'ambiance parmi les athlètes est excellente, mais en revanche, il y a eu quelques défaillances techniques qui se sont répercutées sur les performances des athlètes», a indiqué Berraf lors d'une conférence de presse, organisée au Centre de presse principal des JM-2013. Quelles sont ces défaillances techniques qui collent à la peau de nos disciplines ? Une question qui se balade d'une salle à une autre et d'un terrain à l'autre, peut-être que la réponse arrivera d'elle-même pour comprendre l'origine de ce grain de sable qui fait que quelques disciplines ne décollent pas. Il le reconnaît d'ailleurs lui-même : «Nous sommes en train de faire l'évaluation de la situation de concert avec le ministère de la Jeunesse et des sports afin que le sport algérien puisse retrouver ses marques», a-t-il indiqué. Mais cette évaluation a déjà était faite et le résultat n'a pas changé. Pour faire optimiste, le président du COA calmera, en diplomate qu'il est, le jeu en disant «aux JM de Mersin, de jeunes athlètes ont raté de peu le podium. Avec une meilleure prise en charge et plus de travail, ils peuvent ramener beaucoup de satisfaction». «Ils peuvent réaliser des scores, s'ils ne le font pas, c'est qu'ils ne peuvent pas et s'ils ne peuvent pas, c'est parce que quelque chose bloquerait leur détermination. Faut-il attendre un miracle ?» «Le miracle n'existe pas en sport. Seul le travail paie», a poursuivi Berraf qui a mis l'accent sur la nécessité de soutenir les disciplines-phares pourvoyeuses de médailles. Et les entraîneurs ont-ils une responsabilité ? Les entraîneurs nationaux, selon lui, doivent, eux aussi, bénéficier de stages de recyclage et de mise à niveau. «Si on ramène un entraîneur étranger, il faut qu'il soit de haut niveau. Il faut qu'il travaille en cohésion avec le coach algérien et apporte un plus aux athlètes et aux entraîneurs», a-t-il insisté. Avec toute la bonne volonté que nous connaissons au ministre de la Jeunesse et des sports et au président du COA, la solution devrait être cherchée ailleurs afin de situer les responsabilités et cesser de conjuguer l'optimisme à tout les temps surtout pas à travers des primes. «Pour la médaille d'or, l'athlète touchera 5 000 dollars plus 1 million DA octroyé par le MJS, la médaille d'argent vaudra 3 000 dollars et celle de bronze 1 500 dollars», a expliqué Berraf. Enfin, prime ou pas prime, après quatre jours de compétition, l'Algérie n'a décroché que cinq bronze, 3 en judo et 1 en lutte et 1 autre en haltérophilie hier, grâce à Walid Bidani. Trois boxeurs se sont qualifiés, lundi en finale. L'autre victoire est celle de nos boxeurs, Ilyas Abbadi (69 kg) et Abdelhafid Benchabla (81 kg) qui viennent de faire honneur au pays et ont décroché le visa pour la finale de leurs catégories respectives, assurant deux nouvelles médailles d'argent pour l'Algérie. Abbadi affrontera en finale, l'Espagnol Youba Sissoko Ndiaye qui a dominé Amine Meskini (Tunisie). De son côté, Benchabla rencontrera en finale, le Français Abdelkader Bouhenia vainqueur en demi-finale face au Bosnien Dzemal Bosnjak (3-0). Avec ces résultats, l'Algérie est assurée d'ores et déjà de cinq médailles d'argent en boxe en attendant les finales. Pour sa part, Moahamed Amine Ouadahi s'est incliné en demi-finale face au Turc Bunyamin Aydin (0-3) et remporte ainsi une médaille de bronze. Une autre médaille de... bronze pour notre athlète algérien Sid Ahmed Boufateh qui s'est qualifié, mardi à Mersin, pour les quarts de finale du tir de précision (sport boules) des Jeux méditerranéens qui se poursuivent à Mersin en Turquie. L'athlétisme c'est déjà parti, il faut espérer des médailles.