ça se négocie fort, très fort. Les chiffres annoncés ça et là dans le cadre du mercato, des entraîneurs donnent des vertiges. Non loin de notre continent, nous avons sélectionné un cas d'exemple qui pourrait être un repère. Pour Cavani, Naples demanderait à titre d'exemple 70 millions ! Sky Italia indique que «les négociations entre Leonardo et Aurelio de Laurentiis sont toujours en cours. Le directeur sportif du PSG proposerait entre 60 et 62 millions d'euros, mais le président napolitain réclamerait 70 millions d'euros. La clause libératoire du buteur uruguayen est de 63 millions d'euros, mais Naples doit verser un pourcentage au club auquel, il l'avait acheté en 2010». Une belle recette financière qui impose ses conditions pour sa réussite. Ce n'est pas facile, c'est devenu un jeu de l'oie. Le meilleur gagne et trace ses stratégies pour justifier ses victoires ? Et lorsque les cartes sont jouées et qu'il y a échec, la tonalité devient aiguë pour ceux qui ont fait le marché. Sur un autre registre, l'on remarquera que la plupart des entraîneurs étrangers ayant évolué en Afrique n'ont pas convaincu, donc invités à plier bagages et aller chercher un club peu naïf pour s'infiltrer dans ses rouages à coup de millions de dollars. Le football fait gagner de l'argent. «Un rêve d'enfance», diront quelques uns. Ainsi, nombreux sont donc, notamment les entraîneurs français ayant encadré des équipes africaines sans clubs. Ils envisageraient de changer de pays prochainement. Ce n'est certes pas le cas de Hervé Renard, champion d'Afrique avec la Zambie en 2012. Il est toujours en course pour participer à la Coupe du monde 2014 au Brésil avec les Chipolopolo. Ce n'est pas gagné, il lui reste une étape importante, celle de battre le Ghana le 7 septembre pour décrocher le titre, celui de rester aux commandes de l'équipe pour le dernier tour qualificatif, prévu l'automne prochain. Mais attention, rien n'est sûr, en cas d'échec Renard quittera très probablement l'Afrique australe... «Au début du mois de juin, le Besiktas Istanbul était venu aux renseignements, avant de porter son choix sur le Croate Slaven Bilic», souligne Jeune Afrique. Côté marocain, les dés sont jetés. Rachid Taoussi devra décrocher une victoire pour prolonger son visa avec les Lions, autrement, ils sortiront de leur cage pour le pousser vers la sortie même si son contrat prend fin septembre prochain. Claude Le Roy (ex-Cameroun, Sénégal, Ghana), lui a déjà déposé ses armes et rendu ses munitions. Il prépare son futur au niveau de quelques clubs en Asie et aux Etats-Unis, «mais il ne serait pas surprenant que l'ancien coach des Léopards revienne en Afrique. Son nom, comme ceux d'Hervé Renard et de Raymond Domenech, circule au Maroc». Serait-il tenté par le Mali ? Tout est possible puisque, le Mali cherche un successeur à l'intérimaire Amadou Pathé Diallo, et pourrait constituer une piste crédible. «Viré d'Al-Hilal Omdurman (Soudan) fin mai, Diego Garzitto (ex-JA Abidjan, Ethiopie, TP Mazembe, Togo et WAC Casablanca) est la priorité du CS Constantine. Le technicien franco-italien devrait rebondir en Algérie, après avoir été approché par la JSM Béjaïa (Algérie), Saint-Georges FC (Ethiopie) et un club saoudien. Il a également été contacté par des intermédiaires se réclamant du Mali et de Zamalek (Egypte). A 63 ans, Garzitto pourrait s'engager pour un an avec Constantine, où il succéderait à Roger Lemerre», souligne le journaliste de JA. La tension n'a pas encore chuté, il reste quelques jours pour finaliser l'ensemble des dossiers de recrutement. En attendant, les entraîneurs français affinent leur stratégie pour occuper le terrain africain notamment. L'exemple nous vient de Jean-Michel Cavalli (ex-Algérie, WAC Casablanca), qui caresse le rêve de la JS Kabylie et du CS Constantine. Il pense même aller plus loin et pourquoi ne pas succéder à Claude Le Roy en RDC. Alain Michel (ex-MC Alger, JSM Béjaïa), a des contacts au Maghreb, mais également avec la Libye. Il y a des sélectionneurs qui se sentent en bonne santé financière, choisissent, négocient à l'aise et posent des conditions en relation avec ses références. C'est le cas du sélectionneur de la Mauritanie dont le contrat prend fin en février 2014, qui refuse une offre d'Eulma (Algérie), un autre continent, comme au Togo ou au Mali. «Mais on sait aussi que Patrice Neveu a des contacts et qu'il pourrait partir. Nous avons de notre côté reçu plusieurs candidatures.» Après des expériences à la JSM Béjaïa et au CS Hammam-Lif, Dragan Cvetkovic pourrait retrouver un club au Maghreb dans les prochains jours. On sait aussi que François Bracci (ex-Constantine, OC Khourigba, FUS Rabat, El Jadida, MC Alger, Club Africain), s'est engagé pour cinq ans avec l'IRB Laghouat (Régionale 1 algérienne). «Enfin, des entraîneurs comme Didier Six (ex-Togo), candidat potentiel au Mali, Manuel Amoros (ex-Bénin), Henri Stambouli (ex-Guinée, Mali, Togo, Club Africain, Raja Casablanca, FAR Rabat), Pierre Lechantre (ex-Cameroun, Mali, Maghreb Fès, Club Africain, Sfax), eux aussi, sur le marché, ont confié à Jeune Afrique avoir été approchés. Ils attendent maintenant des propositions concrètes...» En faite, tout repose sur le contenant de la cagnotte... Le reste n'est pas aussi important.