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Le transport public au banc des accusés
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 07 - 2013

Or, de nombreux usagers des stations de bus de Kouche-Noureddine et de Souidani-Boudjemaâ qui étaient vraiment furieux et mécontents réclament un peu plus d'ordre et de respect dans ce secteur laissé à l'abandon et géré par des gens sans la moindre qualification.
«Il n'existe aucun confort dans les bus que nous sommes obligés de prendre ! Regardez vous-même, ce sont des boîtes à sardines sales ambulantes. Ce n'est pas ici qu'ils devraient être, leur place est dans un cimetière de vieilles carrosseries !», nous lance un père de famille d'un air désespéré. En effet la mauvaise gestion des gares et l'espace exigu pour de nombreuses lignes intra-muros comme extra-muros ont conduit au développement d'un vrai désordre dans toutes les gares de la ville, indique-t-on. De leur côté, des centaines de marchands informels occupent les trottoirs d'à côté, empêchant ainsi le bon déroulement et la circulation libre des bus de la ville. Toutes les destinations se déversent malheureusement au lieu-dit El Hattab, l'endroit le plus fréquenté de la wilaya depuis quelques années. L'un des lieux aussi les plus encombrés se situe à la station Kouche, ouverte aux transporteurs privés depuis les années 1990. C'est un spectacle incessant d'engins et de gens qui, notamment, déversent pendant toute la journée, offrant un aspect d'un grand souk. La station de Sidi Brahim de son côté abrite 405 bus dont 191 assurent des lignes nationales et 182 autres semi-bus ruraux. Plusieurs véhicules sont vétustes et en mauvais état - vitres cassées et sièges détériorés -, souligne-t-on. Hélas, la gare routière SNTV de Annaba qui est tellement dégradée, demeure encore l'endroit favori et le plus recherché des pickpockets et voleurs de toutes espèces. Malgré la vigilance des policiers, les voleurs se confondent, voire s'infiltrent parmi la foule une fois perpétré leur forfait. Les policiers arrivent souvent trop tard et il y a des malfaiteurs qui sévissent quotidiennement dans cette infrastructure d'accueil de voyageurs. La gestion de cette gare fut confiée par adjudication faite entre l'APC et l'opérateur privé qui est responsable mais d'après les constatations faites, aucune amélioration n'a été apportée pour faciliter le transport aux usagers. Aucune salle d'attente et encore moins une chaise en faveur des personnes âgées et malades. Triste est réellement la situation de cette principale gare routière. Outre l'inexistence de caméras de surveillance, chose qui fait que la gare est fréquentée par des malfrats notoires, son gestionnaire n'avait fait aucun effort pour moderniser cet important espace appartenant à l'Etat mais en contrepartie, le concerné amasse un gain considérable tiré du transport public. Devant cette situation inacceptable, la mairie de Annaba doit réviser les conventions à signer entre les partenaires. Aussi les autorités locales doivent procéder à des contrôles assidus au sein de ce secteur sensible. Des vrais-faux taxieurs en service à Annaba Généralement, lorsqu'on parle de fraudeurs dans le transport urbain, l'on pense surtout aux vieilles voitures conduites par des retraités ou de simples fonctionnaires qui, notamment, essayent par n'importe quel moyen de trouver un revenu supplémentaire clandestinement. En effet, aujourd'hui, devant chaque station de bus dans la majorité des quartiers du chef-lieu de la wilaya d'Annaba, on trouve des clandestins à bord de leurs véhicules neufs stationnés en train d'attendre des clients. Parfois il y a ceux qui sont audacieux, ils abordent sans gêne les passagers qui attendent des taxis pour se déplacer. L'autre catégorie de vrais fraudeurs sont des faux taxieurs qu'on ne peut pas soupçonner à première vue parce que ces pseudo-taxis sont déguisés en vrais taxis avec leurs voitures peintes en jaune portant un numéro de licence d'exploitation apparent sur le portail, informe-t-on. A ce sujet certains chauffeurs de taxi interrogés nous ont affirmé qu'ils sont soit des doubleurs non déclarés, soit des audacieux clandestins qui font usage de fraude en changeant souvent leurs véhicules pour qu'ils ne se fassent pas attraper. Cette catégorie de clandestins cible la plupart du temps les hôpitaux et les cliniques de la ville pour pouvoir ramasser une forte clientèle. Des nombreux citoyens se plaignent des tarifs exigés par ces fraudeurs en fin de course. A cet effet il est tout à fait nécessaire que les autorités locales, compte tenu du manque de contrôle assidu au sein de la profession et le manque de sévérité à l'égard des fraudeurs, prennent des mesures plus dissuasives pour mettre un terme à ce grand laisser faire, ajoute-t-on.

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