Le service d'hématologie du CHU Ben Badis de Constantine que dirige le Pr Sidi Mansour organisera le 9 mai prochain des journées «Portes ouvertes» sur le service et les maladies du sang. Cette occasion sera mise a profit pour présenter le premier centre de traitement de l'hémophilie (CTH) qui anime un réseau de soins impliquant des médecins, infirmiers et kinésithérapeutes en charge de la maladie. Depuis la mise en place du dispositif de la discipline thérapeutique à Constantine, les hémophiles «saignent de moins en moins». Les hémorragies ont spectaculairement chuté. C'est un constat relevé dans le service affecté à cette pathologie, souligne le professeur Sidi Mansour, chef de service et initiateur du dispositif sus- mentionné. Actuellement, 35 familles, dont chacune renferme au moins deux malades, bénéficient du programme d'éducation thérapeutique en se conformant aux six séances «obligatoires pour les parents et leurs enfants mobilisés» par les équipes medicales. Une démarche appuyée, selon notre interlocuteur, par le soutien du laboratoire allemand Bayer. En ce qui concerne la prévalence de cette pathologie, près de 15 nouveaux cas par an sont répertoriés à Constantine et ses environs soit un taux en croissance inquiétant. «Le nombre des malades ne fait qu'augmenter», déplore le médecin. Cette structure qui s'étend sur une superficie de 120 mètres carrés, comprend une salle de consultation et de soins, une salle d'hospitalisation aux normes internationales et enfin une salle de réunion dont le rôle majeur est de réunir médecins et patients lors d'ateliers d'éducation thérapeutique. Ce nouveau centre de traitement de l'hémophilie prend en charge les adaptations thérapeutiques, le dépistage précoce des complications, l'éducation aux soins, l'organisation de la rééducation, les décisions chirurgicales, la formation médicale continue et la coordination entre les équipes médicales de la région.). Ce centre sera accompagné d'un programme d'éducation thérapeutique visant à améliorer la qualité de vie des personnes atteinte d'hémophilie qui a considérablement évolué depuis l'initiation de la prophylaxie primaire et secondaire par le FVIII( facteur 8 ) recombinant disponible en Algérie depuis 2009. L'hémophilie est une maladie génétique liée au sexe qui s'exprime, sauf dans de rares occasions, chez les garçons et touche une naissance sur dix mille. 400 000 personnes sont atteintes d'hémophilie dans le monde. cette maladie orpheline touche, en Algérie, 2 500 patients selon Melle Lemhane Latifa présidente de l'Association nationale des hémophiles algériens (ANHA). Il convient de signaler qu'un programme national de prise en charge de l'hémophilie a été signé en février 2013 entre le ministre de la Santé et le président de la Fédération mondiale de l'hémophilie.