L'opinion sportive est toujours collée aux informations de la division Une et un peu moins de la division Deux. Quant aux autres paliers, ce sont les enfants pauvres du football algérien. Pourtant ce qui s'y passe donne vraiment froid dans le dos. Les AG des clubs des divisions inférieures, flanqués à tort évidemment du titre d'amateurs, se déroulent toutes dans des climats électriques, pour ne pas dire pugilistiques. Pas une seule AG ne s'est déroulée dans la sérénité et le calme. Deux termes bannis du dictionnaire footballistique algérien auxquels se sont substituées la violence et la cupidité. Les DJS, dont la complicité est avérée dans cette chaotique situation, ferment l'œil sur d'incroyables dépassements et laissent faire juste pour sauver leur tête, car incapables d'y faire face. Ces AG, ou arènes dignes de celles de l'antique Rome, servent à régler des comptes entre gladiateurs de l'époque moderne. Ceux de l'antique Rome lavent leur honneur alors que ceux d'aujourd'hui leur déshonneur. C'est le cas de le dire tellement ces clubs, frappés d'indifférence par les responsables, sont livrés en pâture, poings et pieds liés, à ces gladiateurs nourris par des ambitions démesurées et une cupidité jamais égalée jusque-là. Pire encore, ces gladiateurs utilisent leurs sbires, bien rémunérés en la circonstance, pour faire le sale boulot et éliminer de la course, tout candidat porteur de vrai projet. Les menaces et les intimidations font le reste pour dissuader les candidats les plus déterminés. Pendant ce temps, les DJS, d'une complicité criante, font le reste pour dérouler le tapis rouge à ces gladiateurs d'un autre âge. Offerts sur un plateau, les clubs amateurs se trouvent prisonniers de ces prédateurs, illégalement élus mais étrangement acceptés alors que les compétences sont isolées, marginalisées au point de les éliminer carrément du circuit. Et dire que ces clubs sont considérés comme les viviers de l'élite.