La salle Munatec de Canastel sera cet après-midi en ébullition. Et pour cause, l'AG élective pour la succession de Djebbari va à coup sûr être âpre. A Oran, les supputations vont bon train. « Espérons que cette fois sera la bonne et que le nouveau président sera à la hauteur et fera en sorte de faire revenir le MCO à sa stature initiale afin de rattraper le temps perdu », disent en chœur les irréductibles du Mouloudia d'Oran. Pour le moment, c'est un brelan d'as qui fourbit ses armes et malin celui qui saura à l'avance celui qui aura la primeur d'être à la tête d'un des plus prestigieux clubs d'El Bahia, même si les pronostics mettent en exergue l'ancien président du club, Kacem Elimam en l'occurrence. Ce dernier n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pou fustiger son prédécesseur qui, selon lui, « est le seul responsable de la décrépitude de ce club », avant d'ajouter : « Faites-moi confiance, je suis capable de sortir le MCO du bourbier dans lequel il s'est enlisé et dans deux ans, cette équipe jouera les premiers rôles, comme cela s'est passé sous ma présidence. » La vox populi plébiscite le charismatique Elimam dont le nom est apparenté aux cinq titres acquis sous sa houlette : une coupe d'Algérie, une coupe de la Ligue, deux coupes arabes des vainqueurs de coupe et une supercoupe arabe. Le prétendant à la succession de Djebbari met en garde contre le jeu de coulisses. Belhadj Mohamed, dit Baba, qui n'est autre que l'actuel président de la section football et qui se pose en virtuel candidat veut, d'après ses dires, « réhabiliter le MCO et rendre par la même son prestige sportif à moyen terme ». Baba a déjà fait signer signer Mezaïr, Mezouar, Chehloul, Sirat, Aïni, Bounekdja et prochainement Braham Chaouch et veut ainsi l'aide et l'apport de la famille hamraouie, et cela sans oublier les autorités locales. Ghalem Chaouch lui aussi veut faire du MCO un grand club et remercie tous les membres de l'AG de faire front aux opportunistes qui ne cessent de graviter autour du club. Idem pour le nouveau candidat Nabil Louhibi, qui s'est dit « prêt à faire du MCO un grand club de stature internationale et aussi un club professionnel, mais à condition de faire le ménage et de travailler dans un climat propre ». Espérons que cette AG élective ne connaîtra pas le même sort que l'AGO qui a carrément tourné au vinaigre, mettant mal à l'aise les sages du MCO qui se croyaient dans une arène de la Rome antique.