La Guinée équatoriale, le Bénin et bien d'autres sélections sont dans la cible de la FIFA. Ils ne sont pas les seuls. L'instance mondiale du football a du pain sur la planche et les décisions qui suivront seront méchantes. Les motifs poussent ou pousseront les clubs incriminés vers un hors jeu en attendant le carton rouge. Pour se qualifier à la Coupe du monde 2014, ils ont porté atteinte aux valeurs olympiques. Ces équipes incriminées ont aligné des joueurs supposés inéligibles en éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L'image de l'Afrique, la sportive est ternie. En 2002 lors de la Coupe du monde, c'est à l'Afrique que revenait l'honneur d'ouvrir le bal tragique des grosses cylindrées puisque le Sénégal dès le match d'ouverture, contre toute attente, terrassait la France, tenante du titre et sapait le moral des tricolores déjà déboussolés par l'absence de leur maître à jouer, Zineddine Zidane. Ce jour-là, le monde entier apprit qu'un petit pays africain disposait d'assez bons et talentueux joueurs pour surprendre les meilleurs. Le Sénégal se qualifiait au second tour et s'offrait une fois de plus une étonnante et solide équipe de Suède qui avait séduit tous les observateurs. Alors pourquoi des équipes africaines de renommée rentrent-elles en piste pour tenter de faire le mauvais jeu à l'image du Burkina Faso, l'Ethiopie, Gabon, Soudan et du Togo qui viennent bêtement de perdre des matchs (3-0) par forfait, alors qu'elles auraient pu éviter ce piège de la honte. Le Bénin et la Guinée équatoriale vont, quant à eux, rejoindre le rang des équipes ciblées par la FIFA en éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Il y a qu'à regarder la Fédération malienne qui vient de cadrer son tir sur son homologue du Bénin pour avoir aligné un joueur inéligible, en l'occurrence Fabien Farnolle, le 3 juin 2012 lors d'une victoire (1-0) des Ecureuils à Cotonou. «Le gardien de but n'aurait pas été naturalisé, selon les critères en vigueur.» La FIFA dégaine et étale les équipes africaines sur leur mauvais jeu. L'instance internationale examine avec une attention particulière toute plainte, dont elle aurait été saisie. Un autre cas disciplinaire concerne la «Fédération équato-guinéenne, désignée coupable d'avoir aligné trop vite le naturalisé Emilio Nsue Lopez, auteur d'un triplé lors de la victoire (4-3) face au Cap-Vert, le 24 mars 2013.» Décidément, l'image du football africain semble virer du mauvais côté au regard des tentatives de tricherie qui se multiplient. Ainsi «depuis le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, six pays ont été sanctionnés par la FIFA, dont cinq venus d'Afrique... Le seul autre est la Syrie», ce n'est pas la fin de cette triste et scandaleuse partie qui humilie le continent. La FIFA vient de révéler qu'elle engagera une procédure disciplinaire contre la Nouvelle-Zélande pour avoir aligné un joueur suspendu : Romao pour le Togo, ou encore Beyene pour l'Ethiopie ou Saif Ali pour le Soudan.» Les Congolais de Tout Puissant Mazembe ont, quant à eux, été exclus de la Ligue des champions CAF-2011 pour avoir fait jouer Janvier Bokungu, dont le transfert à Lubumbashi était non-valide. «Plus récemment, les Rangers d'Enugu ont été écartés de la Coupe de la Confédération 2013. Le club nigérian avait fait jouer Emmanuel Daniel, qui n'était pas qualifié pour les premiers tours de la compétition. Négligence et méconnaissance des textes sont la plupart du temps à l'origine de ces infractions.» Le football africain s'est jeté dans la G... de la Coupe du monde et s'est adonné à des modes opératoires qui n'ont rien à voir avec la légalité, encore moins avec la correction que l'on veut enseigner aux générations futures. Il faudrait certainement disposer d'une baguette magique pour transformer et illuminer un ensemble disparate et en déconfiture qui s'affiche au fur et à mesure que le Brésil pointe son statut. Comment expliquer que les meilleurs clubs soient tentés par ces formes de tricheries ? La liste risquerait d'être encore plus longue si les dirigeants sont conscients de l'importance du respect des lois du football et de ses fâcheuses répercussions sur leur image de marque.