Si le calvaire de la circulation routière est atténué de jour par la clarté et la présence ou l'omniprésence policière, il n'en est pas de même la nuit . Malgré les dispositions régulant l'utilisation des feux, certains chauffards ou inconscients n'hésitent pas à abuser des feux de route (phares) en pleine agglomération, «hyper-éclairée de surcroît», se désole un usager ayant perdu le cardan de son véhicule dans une crevasse, «ébloui par les feux d'un conducteur en croisement». «Et puis, c'est en un clin d'œil qu'un 'incident peut survenir, même si vous prenez toutes les précautions du monde», se lamente-t-il, désabusé. «Certains insouciants poussent le culot jusqu'à utiliser les feux antibrouillard en ville, trop puissants et éblouissants à volonté, défiant les lois de la nature et la réglementation», dira l'usager. Le code de la route ne les autorise qu'en cas de brouillard ou de neige, ou exceptionnellement pour compléter les feux de croisement dans une route ou chemin obscur, escarpé et accidenté, est-il précisé. La circulation de nuit est devenue tellement dangereuse, «surtout lorsqu'on croise un grand tonnage qui se croit tout permis, mais faiblit en cas d'infraction ou d'accident», ajoutera notre chauffeur, lassé par les altercations. La régulation de la circulation nocturne urbaine mobilise les services de police concernés (darak - Sûreté) alors que le simple respect d'autrui et l'évitement de risque à la source suffiraient à préserver les biens et les personnes.