Le bilan 2012 des accidents de la route pourrait être plus élevé que ceux des années précédentes, au vu des bilans quotidiens et hebdomadaires effroyables par leur nombre de morts toujours plus élevés. La révision du Code de la route, après avoir donné quelques résultats timides au début de son application, n'a pas eu l'effet dissuasif qui était son but. Les hommes devant le faire respecter sont les premiers à l'avoir piétiné au nom du clientélisme et des passe-droits. Comme il est d'usage dans tous les domaines, nombreux sont ceux qui se tirent d'affaire facilement grâce aux «connaissances» et qui récidivent, l'impunité aidant. Comment peut-on espérer qu'un code de la route décourage les conducteurs quant aux infractions si ceux qui doivent mettre en pratique les mesures répressives ferment les yeux quand il s'agit des amis et des proches ? Les responsabilités sont d'ailleurs diluées, on s'appuie sur un texte que personne ne respecte et on désigne le conducteur comme seul responsable des accidents de la route, en désignant le facteur humain, c'est-à-dire le conducteur, comme étant la cause. Celui-ci (le conducteur) l'est certes, mais il n'est pas seul à provoquer cette hécatombe. La défaillance est partout. Il n'existe pas de plans de la circulation qui obligeraient les usagers à emprunter les nouvelles routes et les trémies de façon à désengorger les anciennes et à rendre fluide la circulation routière. Sans compter que ces nouvelles routes ne sont pas exemptes de lacunes qui sont souvent à l'origine d'accidents, alors que les anciennes sont de vrais guet-apens avec leurs crevasses et leurs ralentisseurs à la conception aléatoire et qu'il est impossible de voir la nuit. L'anarchie qui règne dans le domaine du transport n'est pas sans avoir ses effets sur la circulation routière, les gros tonnages circulent à toute heure et sur toutes les routes, les pouvoirs publics ayant finalement cédé aux protestations des transporteurs de marchandises après avoir tenté de les réguler. Le mal est profond et nécessite une étude approfondie de la situation et des solutions infaillibles. La mise en œuvre du permis à points pourra-t-elle à elle seule réduire le nombre d'accidents ? R. M.