Les voies et artères du chef-lieu, vitrine de la wilaya, sont dans un des plus piteux états, au point de soulever l'ire, tant des automobilistes que la colère des piétons. Nids de poules, crevasses et fissures de fouilles mal remblayées défigurent le réseau urbain et rendent hideux un paysage en mal de verdure. Les avaloirs décoiffés, leurs couvercles ayant été soit enlevés par des mains inconscientes, soit carrément volés, rendent encore plus difficile la circulation et gênent le flux. L'exemple le plus frappant, et comble de l'ironie, est constaté au niveau du siège du groupement du Darak et voisinant l'Université. « Ce spectacle désolant défie la défense, la sécurité et le savoir » remarque un riverain hors de lui. Et pour cause, son véhicule coincé dans une poche d'avaloir a perturbé la circulation et généré les pires jurons des usagers à son encontre. « Est-ce ma faute si la route est coupé en angle droit à l'intersection jouxtant la gendarmerie » se plaint-il. Déjà signalée, cette tare subsiste avec dédain. En attendant que les services communaux, ayant bénéficié d'une enveloppe conséquente du Premier ministre, se mettent à l'œuvre, bien des cardans seront cassés et des suspensions lâchées les automobilistes empruntant le boulevard du 5 juillet et son prolongement sur la RN6. « Nous espérons que les services concernés daignent intervenir dans les meilleurs délais car il y va de la sécurité et de l'ordre publics » dira un usager outré. Dans les bourgs de la wilaya, la situation n'est guère reluisante et ce ne sont pas les raccommodages de la chaussée ou les trottoirs mal posés qui agrémenteront l'environnement, déjà sali et pollué par les déchets solides éparpillés, faute de remise en l'état par « les artisans » des ouvrages effectués.