Les services sociaux des Assemblées populaires communales (APC) semblent afficher «toute leur impuissance» en matière de gestion et de répartition, de façon équitable, d'une quelconque aide sociale provenant aussi bien des pouvoirs publics que des opérateurs économiques et autres bienfaiteurs anonymes. Mises en place à l'effet d'assister les familles socialement démunies dans les diverses occasions de fête ou d'événement, ces structures activant sous l'autorité du premier magistrat de la commune ont, de l'avis même de nombreuses personnes, chefs de famille dans le besoin notamment, failli à leur mission originelle, la solidarité. Les aides octroyées par l'Etat dans le cadre du programme «solidarité Ramadhan», sous forme de colis alimentaires ainsi que celles des bienfaiteurs, ne parviennent pas en totalité aux premiers concernés, les familles nécessiteuses. Bien des chefs de famille à l'abri du besoin, usant dans la plupart des cas de leurs connaissances, bénéficient de ces aides au détriment des nécessiteux, contraignant ainsi les services sociaux des APC à revoir à la baisse les quantités de produits alimentaires contenus dans les colis, pour, soi-disant, satisfaire tout le monde. Les bureaux communaux chargés de l'action sociale censés associer les représentants des comités de village dans la confection des listes des personnes socialement démunies et donc dans l'attribution de ces aides ont, pour ainsi dire, excellé «dans le bricolage», pour reprendre les propos de nombreux chefs de famille dans le besoin. Ces derniers mettent en avant le «non-respect» des listes des cas socialement démunis confectionnées des jours, voire des semaines avant chaque répartition des aides par les représentants des comités de village. Ces listes, pas forcément complètes d'autant que même ces représentants de village font parfois preuve d'omission volontaire pour incompatibilité d'humeur et surtout absence d'affinités, ne sont pas, à en croire ces chefs de famille, prises en compte dans leur totalité. «Les aides sociales sont, souvent, attribuées au gré des humeurs. Peu ou point de bureaux communaux de l'action sociale, faute d'un fichier local, s'acquittent de leur tâche comme il se doit. Les listes des bénéficiaires, sont, à chaque fois, revues. Plusieurs personnes nécessiteuses se sont vues refuser ces aides tant attendues, sans raison aucune», regrette-t-on. Les services sociaux des APC acheminent vers les villages ces aides sociales sous forme de quotas groupés au lieu de colis alimentaires individuels mettant ainsi les comités de village dans une gêne indescriptible, tant la leur répartition de manière équitable est quasiment impossible. 24 496 familles recensées à Tizi Ouzou Le nombre de familles nécessiteuses est en nette augmentation cette année à Tizi Ouzou où l'on a recensé, selon les chiffres communiqués par la direction de l'action sociale (DAS), quelque 24 496 cas contre 17 250 en 2012, soit 7 246 familles de plus à prendre en charge durant ce mois sacré du Ramadhan. Les services de la Direction de l'action sociale de Tizi Ouzou font cas, par catégorie sociale dans le besoin, de 13 594 familles bénéficiaires de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS), de 5 385 familles dont le chef de famille est sans couverture sociale, 2 311 familles dont le chef de famille est un handicapé à 100% et 25 familles ayant pour chefs de famille des femmes veuves victimes de la «tragédie nationale». Pour cette année, l'Etat a consacré une enveloppe financière estimée 129 568 000 DA dont 60 millions de dinars ont été prélevés sur le budget de wilaya, et 5, 56 millions de dinars alloués par le ministère de la Solidarité et de la Famille. Les 67 communes que compte la wilaya ont, pour leur part, consacré un budget de 46 000 DA chacune. «Les aides sociales seront attribuées aux familles démunies sur la base du fichier de la Direction de l'action sociale», fait-on observer à la DAS qui fait état du prélèvement d'une cagnotte d'un montant de 300 000 DA destinée à l'achat de tenues traditionnelles à offrir aux associations caritatives en charge de l'opération de circoncisions collectives à travers les différentes localités de la wilaya. 39 restaurants errahma à Tizi Ouzou Quelque 39 restaurants rahma ont ouvert leurs portes à l'échelle de la wilaya de Tizi Ouzou cette année durant ce mois sacré du Ramadhan dont 18 pris en charge par les collectivités locales (APC), 5 par le Croissant-Rouge, 7 par les associations et 9 par des bienfaiteurs. Ces restaurants, croit-on savoir, distribueront plus de 120 000 repas durant cette période dont 70 000 plats servis à table et 50 000 à emporter.