Le huitième Festival culturel de la chanson chaâbi, qui se déroule à Alger, continue, quatre jours après son ouverture, de présenter des prestations acceptables, installant les jeunes concurrents sur les bases d'une carrière prometteuse, estiment la plupart des observateurs de l'évolution de ce genre musical. Représentant jusque-là Alger, Chlef, Tipasa, Mostaganem, Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaïa et Skikda, les jeunes chanteurs, motivés et en quête de succès, se sont succédé pour proposer des programmes de leur choix, tirés pour la plupart des «Madihs» et du «Nabawi» dans des modes et rythmes différents. Depuis vendredi dernier, premier jour de cette compétition artistique, seize candidats représentant la moitié des concurrents inscrits, se sont appliqués à ne présenter que des reprises, en l'absence d'originalité et dans un niveau de prestations en relative ascendance au fil des soirées. L'orchestre, dirigé par Omar Tafiani et composé d'une vingtaine de musiciens professionnels sélectionnés eux aussi de différentes régions du pays, constitue un support musical qui incite les jeunes interprètes à aller de l'avant dans un élan technique et une présence vocale appréciables. «Les répétitions avec les candidats ont été laborieuses certes, mais très bénéfiques dans la mesure où elles ont permis les ajustements nécessaires au bon déroulement de leurs prestations et l'évacuation du stress d'avant-scène", explique Omar Tafiani en personne. Le public, de plus en plus nombreux, composé pour l'essentiel d'adeptes de ce genre de musique, marque son adhésion à l'ambiance festive générée par l'événement, faisant montre de générosité en donnant du répondant aux jeunes talents qui trouvent de l'assurance dans la chaleur de leurs acclamations. «On se donne du plaisir à apprécier la musique du terroir et à constater l'existence d'une bonne relève pour peu que ces jeunes soient bien pris en charge», a commenté un spectateur venu en famille. Auparavant, depuis le mois de mai dernier, des présélections devant aboutir à la nomination des 32 finalistes du 8e Festival culturel national de la chanson chaâbi, ont eu lieu à Alger, Guelma et Chlef couvrant les régions du centre, de l'est et de l'ouest de l'Algérie. Noureddine Boukhatem, commissaire du festival, a souligné l'originalité de cette 8e édition, singulière par «sa nouvelle conception, conçue sur des fondements plus académiques qui mettent l'accent sur la formation, le suivi et la recherche, et permettent désormais à cet événement un nouveau départ». Nouveauté de cette édition : le suivi des lauréats que les promoteurs du festival se proposent d'assurer après la clôture du festival en vue d'accompagner leur début de carrière et leur permettre d'enregistrer leurs premiers albums et les tournées promotionnelles, a confié M. Boukhatem à l'APS. Le 8e Festival national de la chanson chaâbi se poursuivra à la salle Ibn Zeydoun d'Alger jusqu'au 26 juillet, avec la programmation de quatre candidats en compétition et deux anciens lauréats par soirée.