Par Sihem Bounabi Le coup d'envoi officiel, de la 8e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbi, a été donné vendredi passé, à la salle Ibn Zeydoun par le commissaire de la manifestation, Noureddine Boukhatem, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, des membres du jury présidé par Boudjemaâ El Ankis, ainsi que d'un public essentiellement composé de familles. Dans son allocution d'ouverture, le commissaire du festival a mis en exergue l'importance accordée, dans le cadre de cette 8e édition, à la jeunesse et à la formation. C'est dans cet esprit qu'il a rappelé que les grandes nouveautés de cette édition qui se déroule pour la première fois à Riadh El Feth est la limitation de l'âge des participants entre 18 et 40 ans et l'organisation, durant le festival, de sessions de formation musicale et technique pour la trentaine de finalistes afin qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes sur scène. Il a également expliqué que le festival comprend trois concours régionaux qui se sont déroulés à Guelma, Chlef et Alger et une finale où trente quatre jeunes talents de la chanson chaâbi se produiront, à raison de quatre chanteurs par soirée durant toute la durée du festival. Les premiers candidats à affronter les membres du jury dont le président d'honneur est Boudjemâa El Ankis et composé de cinq professionnels, en l'occurrence Halim Tobal, Abdelkader Rezkallah, Kamel Fardjallah, Zerrouk Mokdad, et Dahmane Aïssaoui. Ainsi, les premiers candidats à monter sur scène sont Mohammed Amine Kardjada de Chlef, Hania Bakhti de Tipaza, Djamel Razzouki d'Alger et Kahina Hammouche de Tizi Ouzou. Les candidats étaient accompagnés d'un orchestre spécialement formé pour le festival, composé d'une vingtaine de musiciens sous la direction du chef d'orchestre Omar Tafiani. Au menu de cette première partie, les candidats ont opté pour des extraits de «quacidat» puisés dans le répertoire des grands poètes du Melhoun à l'instar de Cheikh El Alaoui El Mostaghanemi, Sidi Lakhdar Benkhlouf, Cheikh Kaddour El Alami, donnant lieu à l'interprétation de véritables pépites à l'instar de «Mohamed Istafak El Bari», un «E'dhikr Asbab Koul Khir» «Talet B'ssidi Had El Ghiba» et «El Maw'ouda». La deuxième partie de soirée a été l'occasion de rendre un émouvant hommage au poète algérien décédé en avril dernier, Mustapha Toumi, à travers l'interprétaion de «Rayha win» et «Soubhan Allah Ya L'tif», de Nassim Boor et Mourad Zediri, lauréats respectivement en 2012 et 2010. A propos du choix de faire passer en deuxième soirée les lauréats des précédentes éditions, la chargée de communication de la manifestation, Wahiba Ghanem, a souligné que ce choix est celui du comité d'organisation dans le but de promouvoir les talentueux lauréats des précédentes éditions, en les faisant exister sur les scènes dédiées aux mélomanes du chaâbi. Elle a également rappelé que dans cet esprit d'accompagnement des jeunes interprètes de chaâbi ; les finalistes vont assister à une session de formation, juste avant le festival, dans les différentes techniques d'expression sur scène et de diction. L'enjeu majeur de cette édition est que les trois premiers lauréats produiront leur premier album grâce au soutien du festival et entameront également une tournée nationale pour se faire connaître auprès du grand public. S. B.