Inquiétant. Il ne se passe plus un jour sans que la route ne compte de victimes. Plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés sont recensées chaque semaine. Pis encore, depuis le début de la saison estivale, notamment durant le Ramadhan, les chiffres ont doublé. Rien que pour la semaine allant du 23 au 29 juillet écoulé, les services de la Gendarmerie nationale ont constaté, dans leur secteur de compétence, 629 accidents de la route, menant à la mort de 91 personnes et faisant 1 113 blessés. Il est à relever, souligne la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, une hausse importante des sinistres par rapport à la semaine précédente qui n'a pas été moins sanglante. En effet, 46 accidents supplémentaires, 14 morts et 64 blessés en plus ont été enregistrés la semaine écoulée. La répartition des drames par régions place la wilaya de Médéa en tête avec 40 accidents, suivi de Sétif avec 33 accidents, Aïn Defla (26 accidents), Boumerdès (22 accidents) puis Oran avec 21 accidents suivi de Chlef et Djelfa avec 20 accidents chacune. Pour ce qui est des causes des accidents, le comportement humain, responsable d'excès de vitesse, de dépassement dangereux et du non-respect du code de la route, demeure à l'origine de plus de 90% des catastrophes. En effet, 210 accidents ont été causés par des excès de vitesse, 95 par les dépassements dangereux, 75 par la non-vigilance des piétons, 50 par le non-respect de la distance de sécurité et 39 drames ont fait suite à des manœuvres dangereuses. La même source cite, parmi les accidents les plus dangereux de la semaine passée, deux survenus les 24 et 28 juillet sur l'autoroute Est-Ouest au niveau de Bouira et Boumerdès, causant la mort à quatre personnes, un accident constaté le 28 juillet à Blida sur la route nationale n°4 faisant deux morts et un autre sinistre survenu le 29 juillet sur la route nationale n°2 faisant quatre morts et un blessé. En effet, les accidents de la route sont devenus la première cause de mortalité dans le pays qui ne cesse d'occuper les première places parmi les pays les plus touchés par ce fantôme. Répression et prévention ne semblent pas traquer les chauffards et réveiller les esprits des usagers de la route en général sur la gravité de la situation et la nécessité de revoir son éducation, sa culture et son civisme sur la route. Alors que des pays sont en guerre, d'autres souffrent de la misère, chez nous, des milliers de familles sont endeuillées chaque année à cause des accidents. Rien que pour la prochaine fête de l'Aïd, des centaines de familles ne goûteront pas à l'ambiance de la fête parce qu'elles viennent de perdre un ou des personnes chères sur la route en ce mois sacré. Soyons responsables de nos actes pour notre sécurité et celle d'autrui.