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Abou Bakr As-Sidîq (III)
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 08 - 2013

« S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre que Dieu, cela aurait été Abû Bakr. Seulement, il est mon frère et mon compagnon. » [ Parole du Prophète Mohammed (QSSSL), rapportée par Bukhâri dans son Sahih.]
Il faut dire aussi que la mort du Prophète (QSSSL) fut un véritable choc pour les musulmans. C'est vrai que l'Envoyé de Dieu (QSSSL) - du fait de sa mission divine - n'était pas un homme ordinaire, mais il restait tout de même un mortel, comme tous les hommes. Pourtant, l'amour et la vénération qu'avaient les musulmans pour leur Prophète (QSSSL) leur avait fait oublier cette vérité. Umar est allé jusqu'à tirer son épée en disant : «Le Messager de Dieu (QSSSL) n'est pas mort; comme Moïse, il est allé vers son Seigneur, puis il va revenir. Je trancherai la gorge à quiconque dira qu'il est mort.» Heureusement qu'un homme comme Abû Bakr sut garder sa lucidité. Grâce à sa grande sagesse, il put arriver à calmer les esprits. Quand l'Envoyé de Dieu (QSSSL) rendit le dernier soupir, il n'était pas là. Avec la permission de celui-ci, il était parti rendre visite à son épouse qui habitait en dehors de Médine. Lorsque la nouvelle lui parvint, il revint aussitôt à Médine. Accablé par le chagrin, il entra dans la chambre mortuaire, salua la noble dépouille, l'embrassa sur le front et dit, le visage inondé de larmes : «Par mon père et ma mère que je sacrifierais pour toi! Que ton corps sent bon! Vivant ou mort, tu n'as pas changé, il s'exclama ensuite, par le Seigneur de la Ka'ba ! Mohammed (QSSSL) est mort!» Il partit ensuite à la hâte vers la mosquée où 'Umar était en train de menacer toute personne qui oserait prétendre que Mohammed (QSSSL) était mort. On raconte qu'il mit la main sur l'épaule de 'Umar et lui dit :«Patience, ô 'Umar !» Ensuite, il s'adressa aux musulmans réunis en ces termes : «Ô peuple! Que ceux d'entre vous qui adoraient Mohammed (QSSSL), sachent que Mohammed (QSSSL) est mort! Quant à ceux qui adorent Dieu, qu'ils sachent que Dieu est vivant et ne meurt pas; ensuite, il récita la parole du Très-Haut : «Mohammed n'est qu'un Messager, des messagers avant lui sont passés - s'il mourait donc., ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons?» [ Sourate 3 – Verset 144 ] Ce discours d'Abû Bakr eut l'effet d'une douche froide pour les musulmans. 'Umar , abattu, avoua avoir eu l'impression que ce verset venait d'être révélé. Par une grande sagesse et un sang froid admirable, Abû Bakr venait de sauver la cohésion de la communauté, fraîchement scellée. Son charisme exceptionnel lui permit d'assurer la succession du Prophète (QSSSL) sans encombre, tandis qu'un risque de divergence entre les Muhâjirîn - ceux qui ont émigré de La Mecque suite à la demande du Prophète (QSSSL) - et les Ansârs - ceux qui ont accueilli les Muhâjirîn chez eux à Médine - sur le droit à cette succession était possible à tout moment. 'Umar ne s'est pas trompé en disant : «Par Dieu, nous n'avions pas d'autre issue, pour le bien de la communauté, que d'élire Abû Bakr ! » Pourtant, on rapporte que lui-même avait proposé pour la succession du Prophète (QSSSL), deux hommes non moins illustres : il s'agit de 'Umar Ibn Al-Khattâb et de 'Ubayda Ibn Al-Jarrâh , l'homme de confiance de la communauté, comme l'avait surnommé le Messager de Dieu (QSSSL). Or, un risque de division guettait la communauté, surtout que certains, parmi les Ansârs, allèrent jusqu'à proposer l'élection de deux califes, l'un parmi les Muhâjirîn et l'autre parmi les Ansârs. Il fallait choisir quelqu'un qui ait un ascendant certain sur la communauté des croyants et qui pouvait se prévaloir d'une aura spirituelle à même de sceller la cohésion des rangs et la communion des esprits. Qui d'autre qu'Abû Bakr pouvait accomplir ce rôle grandiose? On rapporte ainsi que lorsque la discussion s'échauffa entre les Muhâjirîn et les Ansârs dans la Saqîfa des Banû Sâ'ida, Abû 'Ubayda se leva et dit : «Ô vous les Ansârs, vous avez été les premiers alliés de l'islam, alors ne devenez pas les premiers à vous en détacher et à innover dans la religion de Dieu.» À ce moment-là, Bashîr Ibn Sâ'ida -le père de Nu'mân Ibn Bashîr se leva et dit: «Ô vous les Ansârs ! Si nous avons eu le mérite de nous battre pour la cause de Dieu contre les infidèles, et d'être parmi les premiers à entrer dans l'islam, en vérité, nous ne l'avons fait que pour gagner la satisfaction de Dieu, et par obéissance à notre Messager (QSSSL). Nous avons œuvré pour notre devenir! C'est Dieu seul qui nous a gratifiés de ce bienfait ! Sachez que Mulhammad était de Quraysh, et les siens ont plus de droits que vous. Par Dieu, quant à moi, je ne me querellerai jamais avec eux à ce sujet ! Craignez Dieu, et ne vous divisez pas avec eux en leur discutant cette autorité.» Abû Bakr se leva alors et dit : «Voici 'Umar, et voici Abû 'Ubayda ! Choisissez celui que vous voulez d'entre eux!» Mais ils se levèrent et dirent tous deux: « Non, par Dieu ! Personne d'autre que toi n'a le droit de revendiquer cette succession ! Tu étais le meilleur d'entre les Muhâjirîn, et tu étais l'un des deux dans la caverne en compagnie du Prophète (QSSSL). L'Envoyé de Dieu (QSSSL) t'a désigné pour lui succéder dans la direction de la prière, et la prière est le pilier de la religion ! Qui pourra prétendre être capable de diriger les affaires de la communauté, sinon toi ? Tends la main pour que l'on te fasse allégeance.» À ce moment-là, Bashir Ibn Sa'd se précipita et fit, le premier, son allégeance. Ce faisant, les Ansârs firent de même et élirent Abû Bakr Calife. Tous prêtèrent allégeance, sauf Sa'd Ibn 'Ubâda, et les Banû Hâshim, qui étaient en train de préparer les funérailles du Prophète (QSSSL). C'est ainsi que le fidèle compagnon du Prophète (QSSSL) fut élu à la tête de la communauté. On rapporte qu'il fit, à cette occasion, le discours suivant : «Ô peuple! J'ai été investi de la charge de la communauté, bien que je ne sois pas le meilleur d'entre vous. Si j'agis bien, aidez-moi, mais si je dévie du droit chemin, corrigez-moi! Le plus faible d'entre vous sera considéré comme puissant par moi, jusqu'à ce que je lui obtienne son droit, et le puissant d'entre vous sera considéré comme faible par moi, jusqu'à ce que je lui arrache le droit qu'il a pris aux autres, et ce, par la volonté de Dieu ! » La communauté naissante de l'islam avait trouvé son homme. Après lui avoir assuré son unité et sa cohésion, celui-ci va lui assurer son expansion et son rayonnement. C'est ainsi que dès son accession aux destinées de la communauté, il prit sa première décision politique en maintenant l'expédition militaire, décidée par le Prophète (QSSSL) avant sa mort et confiée à Usâma Ibn Zayd. Cette expédition devait partir en Syrie, mais fut retardée par la maladie, puis la mort du Prophète (QSSSL). Ceci étant, devant les périls qui commencèrent à menacer la communauté dans son c?ur même (Médine), l'expédition d'Usâma devenait inopportune voire inutile. Certains compagnons la contestèrent et en firent part au Calife. Il est vrai que suite à la mort du Prophète des remous commencèrent à apparaître au sein de certaines tribus fraîchement converties. On en vint même à refuser la donation de la zakât sous prétexte que le Prophète étant mort, cet impôt n'avait plus aucune validité. Plus grave encore, des illuminés, tentés par la recherche d'une gloire éphémère et exploitant la crédulité de leurs compatriotes, proclamèrent qu'ils étaient eux-mêmes prophètes et attirèrent vers eux leurs propres tribus. Ces imposteurs, qui avaient pour noms Tulayha, Al-Aswad, Musaylima et Sajâh, avaient créé un véritable désordre qui risquait de saper les fondements de l'état naissant. Les compagnons qui contestaient l'expédition, craignaient que les tribus arabes en rébellion n'en profitent pour attaquer l'état central de Médine. Certains d'entre eux mirent aussi en doute les capacités d'Usâma , vu son jeune âge, dix-sept ans à peine. Ils demandèrent à Abû Bakr de le démettre et de le remplacer par un autre plus expérimenté. Il faut signaler, cependant, qu'Usâma avait été désigné par le Prophète avant de mourir et que, de ce fait, le démettre, signifiait pour Abû Bakr, aller contre la volonté du Messager de Dieu. Et cela, il ne pouvait l'admettre. Il répondit ainsi à ceux qui lui demandaient de démettre Usâma : « Quel droit ai-je, moi, de renvoyer un homme désigné par l'Envoyé de Dieu ? » Abû Bakr voulait rester fidèle à la mémoire du Prophète . Il ne voulait pas remettre en cause l'une de ses dernières volontés. De plus, il savait l'amour que portait le Messager de Dieu à Usâma, le fils de Zayd Ibn Hâritha, son affranchi. (A suivre)

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