La justice égyptienne a prolongé de 15 jours la détention préventive de l'ex-président Mohamed Morsi. Ce dernier est accusé de complicité dans des opérations meurtrières début 2011 contre les militaires égyptiens. L'ex-président Islamiste est toujours détenu au secret depuis le 26 juillet et inculpé d'implication dans ces opérations imputées au Hamas et visant les forces de sécurité lors de la révolte contre le président Hosni Moubarak en 2011. À l'époque, Mohamed Morsi avait assuré que lui et les 33 autres membres des Frères musulmans détenus avec lui ne s'étaient pas évadés mais que «des habitants (leur avaient) ouvert les portes» de la prison. Selon des sources de sécurité, des milliers de prisonniers ont submergé leurs gardiens à Wadi Natroun et se sont dispersés dans les villes et les villages avoisinants. De nombreux autres dirigeants des Frères musulmans sont également en détention préventive ou recherchés par la justice. Plusieurs hauts responsables de la confrérie, dont son guide suprême Mohamed Badie, doivent être jugés à partir du 25 août pour «incitation au meurtre» de manifestants anti-Morsi. Les autorités égyptiennes ont rejeté les interventions de plusieurs pays arabes et européens à l'exemple de l'Allemagne et du Qatar. C'est le même cas pour Ban Ki moon, le secrétaire général des Nations unies qui a appelé les nouvelles autorités égyptiennes de libérer l'ex-chef d'Etat islamiste. Ces dernières 48 herures, des sources généralement bien informées ont indiqué que le torchon brûle entre le Qatar et les nouvelles autorités égyptiennes. L'Egypte accuse le Qatar d'aider les islamistes contre le nouveau pouvoir et d'inciter les militaires à la rébellion. Ce qui confirme ces informations est le retour de l'ambassadeur égyptien au Qatar à son pays. Le Qatar aurait fait de même en rappelant son représentant diplomatique au Caire. Interrogé sur cet état de fait le ministre des Affaires étrangères égyptien n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet. «Je vous confirme que pour l'instant, il n' y a pas de crise politique entre les deux pays», a répondu le ministre. Depuis la destitution du président Morsi, Doha a orienté les caméras de son arme fatale à savoir «Al Jazeera». Les dits journalistes en véritable mercenaires ont oublié quelques peu la Syrie pour mettre leur savoir-faire en Egypte. Considérant comme un coup d'Etat militaire ce qui s'est passé en Egypte, la chaîne du Qatar ne ménage aucun effort pour venir en aide au pouvoir islamiste déchu. Les diverses tentatives des autorités égyptiennes pour faire taire cette chaîne propagandiste n'ont abouti à aucun résultat.