Les chefs d'état-major de plusieurs pays occidentaux et musulmans commençaient hier à Amman une réunion de deux jours pour examiner les retombées du conflit en Syrie, selon un responsable jordanien. D'intenses consultations à haut niveau ont eu lieu ces derniers jours entre les capitales occidentales à propos de l'utilisation présumée d'armes chimiques par le régime syrien, alors que l'armée américaine assurait préparer ses options. Vendredi, un responsable jordanien avait annoncé la tenue dans les prochains jours d'une réunion à Amman à l'invitation du chef d'état-major jordanien Mechaal Mohamed el-Zeben et du chef du Centcom, le commandement américain chargé de 20 pays du Moyen-Orient et d'Asie centrale, le général Lloyd Austin. Cité par l'agence officielle Pétra, ce responsable non identifié du commandement des forces armées jordaniennes faisait état de la participation du général Dempsey, chef d'état-major interarmées, ainsi que des chefs d'état-major d'Arabie saoudite, du Qatar, de Turquie, de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne, d'Italie et du Canada. Un responsable du gouvernement jordanien a affirmé que cette réunion se tiendrait lundi et mardi à Amman. «Les participants sont en train d'arriver à Amman. Un communiqué officiel sera diffusé au moment du début de la réunion», a-t-il dit sans autre précisions. Le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Jawdeh avait indiqué dimanche que cette réunion était «prévue depuis des mois». La réunion «discutera de la situation et des scénarios sur le terrain, tout particulièrement après les récents développements dangereux. Les chefs d'état- major doivent avoir des discussions complètes», avait-il dit. L'annonce de cette réunion survient alors qu'une équipe de l'ONU s'apprête à enquêter sur une utilisation présumée d'armes chimiques mercredi dernier près de Damas imputée par l'opposition et des pays européens au régime de Bachar al-Assad. La semaine dernière, le patron du Pentagone Chuck Hagel avait annoncé le déploiement de moyens militaires afin de fournir des «options» au président s'il devait donner l'ordre d'une intervention en Syrie.