L'Algérie a réaffirmé son rejet à toute intervention militaire étrangère contre la Syrie en dehors du droit international, réitérant sa position en faveur d'une solution politique et du dialogue inclusif entre Syriens comme moyen de règlement de la crise. «L'Algérie, qui n'a eu de cesse d'appeler, depuis le début de la crise, à la nécessité de mettre un terme à la violence, condamne fermement le crime abject commis à l'arme chimique, tout en réitérant sa position en faveur d'une solution politique et du dialogue inclusif entre Syriens comme moyen de règlement de la crise afin de préserver l'unité du peuple syrien et l'intégrité de son territoire loin de toute intervention étrangère», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, devant le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, réuni au Caire. «C'est une occasion idoine pour inviter les parties syriennes à contribuer au succès de la mission de l'envoyé commun et réunir les conditions favorables à la tenue de la conférence de Genève 2 sur laquelle l'Algérie et la communauté internationale fondent de grands espoirs et qui permettra aux parties syriennes en conflit de trouver une plate-forme de règlement de la crise et épargner à la région d'éventuels dérapages», a-t-il souligné. «Consciente des graves répercussions d'une intervention militaire sur la région, l'Algérie, en accord avec les positions du conseil, réitère son rejet de toute intervention militaire contre un Etat souverain en dehors de la charte de l'ONU et du droit international, ne pourrait qu'engendrer davantage de violence et de destruction», a ajouté Medelci. Contrairement à plusieurs pays, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour trouver une issue politique en Syrie. L'intervention militaire ne ressoudera pas le conflit en Syrie, elle enflammerait toute la région, a mis en garde l'Algérie.