Alger abritera du 12 au 19 septembre prochain, la cinquième édition du Festival culturel international de musique symphonique. Dans cet entretien, le commissaire du festival revient sur les grandes lignes de cette manifestation musicale. La Nouvelle République : La cinquième édition du Festival culturel international de musique symphonique se caractérise par l'introduction de plusieurs nouveautés... Abdelkader Bouazzara : Nous allons vivre la cinquième édition du Festival culturel international de musique symphonique sous le signe de plusieurs nouveautés. Le festival est un rendez-vous à la fois international incontournable. C'est comme une petite olympiade que va vivre l'Algérie. Vingt pays seront à l'honneur. L'Algérie, pays organisateur, participera à l'ouverture et à la clôture. La première nouveauté réside dans le changement de lieu. Si par le passé, le festival se déroulait au niveau du Théâtre national d'Alger, pour cette année, il élira domicile au palais de la Culture Moufdi-Zakaria de Kouba. Un chapiteau transparent sera érigé sur l'esplanade du palais de la Culture. Le public pourra apprécier la vue imprenable de la baie d'Alger. D'une capacité de 1 200 places, le chapiteau en question, sera doté d'équipements de hautes technologies. La deuxième nouveauté à enregistrer est celle relative à la durée du festival. Pour rappel, le festival se déroulait vers la fin de l'année, en décembre précisément. Nous avons décidé de le décaler en septembre compte tenu de la rentrée sociale et de l'ouverture de la saison culturelle et artistique - la rentrée artistique. La durée du festival a été revue à la hausse. En 2009, à sa création, le festival durait six jours. Il a été ensuite augmenté d'un jour pour atteindre lors de la version 2013, une durée de huit jours. La République tchèque a été retenue comme invité d'honneur à ce festival... Effectivement, la République tchèque sera l'invité d'honneur de cette cinquième édition avec son célèbre orchestre Suk Chamber. C'est un pays ami de l'Algérie de longue date. C'est un pays qui a manifesté son soutien durant la Guerre de libération de l'Algérie et durant la période du développement post-indépendance. Par ailleurs, la République tchèque a été de tout temps un lieu de pèlerinage pour tous les musiciens et les compositeurs. Pour avoir une notoriété universelle, ces musiciens devaient passer par la République tchèque. C'est également un pays qui compte de grands compositeurs à l'image de Antony Dvorak. Il est à signaler que le festival sera étrenné par l'Orchestre symphonique algérien et Suk Chamber Orchestra de la République tchèque, dirigé par le chef d'orchestre Hacène Larbi. En marge des soirées musicales, le festival prévoit d'organiser des masters class. Peut-on en savoir un peu plus sur ce volet ? Cette année, nous avons donné la chance aux choristes d'assister à des masters class au niveau de l'Institut supérieur de musique. Il est important de signaler que les instituts de musique régionaux sont mis en avant. Nous avons contacté les directeurs des instituts en question afin d'envoyer un petit nombre de musiciens pour assister à ce master class. Les hommages devraient être également des moments forts lors de ce festival... Comme à l'accoutumée, nous organisons des hommages. Des hommages qui seront rendus à des musiciens algériens qui ont donné leur vie afin que la musique rayonne aujourd'hui dans notre pays. Ce sont de grands personnages, membres de l'orchestre, dont personne ne parle. Ce sont des musiciens performants des académiciens. Ils ont œuvré depuis des années pour promouvoir la musique symphonique et ce, contre vents et marées. C'est important de penser à ces gens qui ont vécu des moments difficiles avec nous. Cette cinquième édition peut se targuer de réunir de grands orchestres internationaux... En effet. Le festival compte de prestigieux orchestres, venus, entre autres, de France, d'Espagne, d'Afrique du Sud, de Tunisie, du Japon et d'Autriche. Au fil des éditions, le festival commence à prendre de l'élan et acquérir une envergure internationale. C'est pour cela qu'il était important de dresser un chapiteau répondant aux normes internationales. Le clou de ce festival est sans conteste la soirée de clôture avec le passage sur scène d'une chorale algéro-ukrénienne. Chapeau bas à Hamouli Aziz, chef de chœur, qui a fait le Conservatoire de Moscou. L'Egypte et la Belgique participent pour la première fois au festival... Nous ne pouvons que nous réjouir de voir la Belgique et l'Egypte participer à ce grand rendez-vous musical, dédié à la musique symphonique. Pour rappel, l'Orchestre symphonique national a effectué, en juillet dernier, une minitournée en Belgique. L'accueil a été des plus chaleureux. Nous y avons notamment joué la symphonie du Nouveau Monde.