La délégation algérienne présente en Indonésie pour prendre part aux jeux de la solidarité islamique 2013 (JSI-2013), a déploré hier le manque d'organisation qui caractérise cet événement sportif au lendemain de son ouverture officielle dimanche à Palembang. En dépit de la bonne volonté affichée par les organisateurs pour satisfaire les doléances des entraîneurs et leurs sportifs, force est de constater que les choses ne vont pas au mieux comme l'aimeraient être tous les participants à cette 3e édition des JSI. Le village devant accueillir les athlètes, et en dépit de son immensité de par sa superficie, s'est avéré exigu avec l'arrivée continue des sportifs depuis maintenant presque une semaine. Les chambres affichent complet et tous les nouveaux venus sont orientés systématiquement vers des hôtels du centre-ville, très loin du village où se trouvent les différentes installations sportives. «Il n'y a plus rien ici (au village, ndlr). Les athlètes qui rejoignent Palembang après un long et pénible voyage sont censés se reposer. Malheureusement, ce n'est pas le cas et ils doivent patienter des heures avant d'être orientés vers des hôtels. C'est vraiment l'anarchie», a pesté le chef de la mission algérienne, Nabil Saâdi, dans une déclaration à l'APS. Entraînement sur le goudron De leur côté, les athlètes algériens et leurs entraîneurs ne savent plus à quel saint se vouer, et doivent prendre leur mal en patience pour faire le déplacement de leur lieu d'hébergement au centre d'entraînement. Arrivés sur place, ils pourront avoir la mauvaise surprise de trouver la salle occupée ou s'entraîner dans un endroit inadéquat, comme pour l'athlétisme, dont les athlètes ont été contraints de s'entraîner dimanche sur le bitume. Même accroc pour les haltérophiles dont la réunion technique d'avant-compétition ne cesse d'être reportée. Autre fait marquant, les athlètes ne savent pas exactement la date de leur entrée en lice, le programme de compétition ne cessant d'être modifié presque quotidiennement, comme l'a confirmé le sélectionneur algérien de badminton, Mohamed Mahlous. «Nous devions entamer la compétition samedi, soit la veille de l'ouverture officielle. Maintenant nous devons attendre jusqu'au 27 septembre, sans savoir si c'est la date exacte», a déploré le coach national. Les médias, eux, ont difficilement obtenu leur accréditation et leur centre de presse a été installé à des kilomètres du village des athlètes, rencontrant ainsi toutes les peines du monde pour travailler dans de bonnes conditions. Plusieurs membres de la délégation algérienne sont arrivés à la conclusion qu'il aurait été mieux d'organiser ces jeux dans la capitale Jakarta. Les karatékas algériens veulent améliorer les résultats de 2005 La sélection algérienne de karaté-Do, engagée aux jeux de la solidarité islamique du 22 septembre au 1er octobre, veut découvrir le niveau asiatique et ambitionne d'améliorer les résultats obtenus en 2005 en Arabie Saoudite lors de la première édition, selon le directeur technique national (DTN) Tarek Maïza. «Nous nous sommes déplacés en Indonésie pour représenter dignement les couleurs nationales. Nous sommes déterminés à réaliser de meilleurs résultats que ceux de 2005 à Djeddah, lorsque nous avons remporté deux médailles, une en argent et une autre en bronze. Nous connaissons déjà les niveaux mondial, arabe et africain. Palembang est une occasion pour avoir une idée sur le niveau des pays asiatiques qui se sont améliorés», a déclaré le DTN. «Nous visons le maximum de médailles en terre indonésienne. Ce sera une bonne préparation pour nous en vue des championnats arabes des nations de décembre prochain au Qatar», a-t-il ajouté. Pour sa part, le président de la FAK, Aït Brahim Kheider, s'est félicité, chiffres à l'appui, de la «nette progression» des karatés algériens d'une compétition à une autre et tenteront de confirmer encore ces résultats à Palembang, promettant que ses athlètes «seront sur le podium». Il a cité, à titre d'exemple, la participation de l'EN de karaté à la 7e coupe du monde à Tokyo, style «Shitoryu», où elle a pris la place de dauphin (2e), derrière le Japon, pays organisateur, récoltant 5 médailles d'or (4 en individuels et 1 par équipes), 1 en argent (kumité par équipes) et deux en bronze (individuels). M. Aït Brahim a rappelé aussi les titres africains des cadets, juniors et espoirs lors du dernier championnat continental en Tunisie. La sélection algérienne (kata-kumité, individuels et par équipes) sera représentée à Palembang par 20 athlètes dont la moyenne d'âge est de 22 ans.