L'implantation de petites et moyennes entreprises dans la zone industrielle spécialisées dans l'industrie du cuir peut-être réalisable au moins dans le moyen terme, en raison de la disponibilité de la main-d'œuvre, de la matière première et des crédits bancaires. Ces trois facteurs vont contribuer d'une manière significative au développement local d'Aïn-Beida. En ce qui concerne le premier facteur (humain), il s'agit précisément les jeunes promoteurs qui peuvent investir dans ce créneau rentable, selon les connaisseurs du domaine. Pour ce faire, les dispositifs de l'Etat, à savoir l'Ansej, la Cnac et l'Angem, doivent financer ce type d'investissement de grande utilité. Pour le deuxième facteur, certes la matière première existe en quantité pour fabriquer un produit de qualité telle que la chaussure, les sacs, les cabas, mais hélas, cette première matière est touchée comme d'autres produits par le phénomène de la fraude. A chaque fête de l'Aïd El Adha, des tonnes de peau d'animaux sont exportées frauduleusement vers les pays étrangers, notamment l'Italie, à des prix bas, et qui nous reviennent sous forme de produits finis mais à des prix exorbitants. Les services de lutte contre la fraude doivent au moins limiter l'ampleur du phénomène. Enfin, les banques sont prêtes à financer cet investissement rentable économiquement et financièrement. Economiquement, cet investissement participera d'une part à la politique adaptée par l'Etat en matière de lutte contre le phénomène de chômage qui frappe les jeunes des deux sexes, et d'autre part, à la baisse des prix de différents produits fabriqués à base de cette matière. Financièrement, il procurera de nouvelles ressources à la collectivité locale, c'est-à-dire la création de richesse. Pour rappel, récemment, l'Etat a injecté des sommes colossales dans le secteur du textile et des cuirs dans le but de faire revivre ces professions abandonnées. A titre d'information, Aïn Beida disposait dans le passé d'une usine Sonitex et ses filières, employant plus de 1 000 travailleurs des deux sexes. Cela prouve que le secteur du textile et des cuirs joue un grand rôle dans le développement local et social. En conclusion, nous disons que la création de l'industrie du cuir à Aïn Beïda est subordonnée à la volonté et l'ambition du jeune promoteur et des pouvoirs publics, pour que ce dernier (investissement) soit concrétisé sur le terrain.