La journée de la diplomatie algérienne célébrée le 8 octobre, pour marquer l'entrée de l'Algérie, enfin indépendante, à l'ONU, a fourni l'opportunité au nouveau ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, de donner de bonnes nouvelles concernant le consul d'Algérie à Gao et ses collaborateurs qui avaient été enlevés le 5 avril 2012. Ils sont en vie, a-t-il assuré. Le ministre a confirmé, s'il le fallait, que l'Etat algérien est pleinement mobilisé pour les libérer et que les contacts avec différents interlocuteurs via différents canaux se poursuivent dans ce sens. Comme il fallait s'y attendre, le ministre a avoué ne pas pouvoir en dire plus pour des impératifs de discrétion compréhensibles par tous et notamment par les médias qui sont à l'affût de la moindre information concernant ces otages. Les familles font l'objet d'une grande sollicitude de la part des autorités. On sait, par exemple, qu'au début de cette année, les familles des otages avaient été reçues par Mourad Medelci, prédécesseur de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères. C'est un Aïd el Kebir loin de leurs familles que les otages passeront encore une fois, ce qui accroît sans doute la douleur de leurs proches mais aussi de tous les Algériens qui se souviennent de ce très mauvais jour pour le pays tout entier, que fut le 5 avril 2012 avec l'attaque du consulat d'Algérie à Gao (nord-est du Mali), occupé par des islamistes armés qui y ont hissé le drapeau salafiste noir et arrêté les diplomates algériens. La ville de Gao paraissait sûre puisqu'elle abritait le commandement de l'armée malienne pour le Nord, mais elle fut prise - quelques jours avant l'enlèvement de nos diplomates - par la rébellion touareg et des islamistes. C'est le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujoa) qui avait alors revendiqué le contrôle de la ville. Aujourd'hui, toute l'Algérie est solidaire de nos diplomates et de leurs familles et souhaitent qu'ils reviennent sains et saufs le plus rapidement possible.