L'Algérie participera à la 29e édition du Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie avec deux longs métrages. Les deux films algériens qui feront l'objet d'une projection, lors de cette 29e édition sont le long métrage «Yema» de Djamila Sahraoui et «Zabana» de Said Ould Khalifa. «Yema» de Djamila Sahraoui lève le voile sur l'histoire d'une famille meurtrie. Une petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne. Ouardia y a enterré son fils Tarik, militaire, peut-être tué par son propre frère Ali, dirigeant d'un maquis islamiste. Elle est surveillée par un des hommes d'Ali, amputé d'un bras à la suite d'une explosion. Après des moments difficiles à vivre, la vie reprendra quelque peu ses droits, grâce au jardin que Ouardia fera refleurir à force de courage, de travail et d'obstination. Grâce au gardien, victime lui aussi, finalement adopté par Ouardia. Grâce surtout à l'arrivée entre eux de l'enfant de Malia, une femme aimée des deux frères, morte en accouchant. Mais Ouardia n'est pas au bout de ses épreuves. Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé. Le deuxième long métrage «Zabana» de Said Ould Khalifa - d'une durée de deux heures - retrace le parcours de ce militant du Front de libération nationale (FLN), jusqu'à sa condamnation à mort à l'âge de 30 ans pour l'assassinat du garde forestier, François Braun, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, au début de la Guerre d'Algérie contre les forces françaises. Rappelons, au passage, que le scénario et les dialogues du film ont été écrits par l'ancien secrétaire d'Etat à la Communication et actuel directeur de la bibliothèque nationale, Azzedine Mihoubi. Il est à noter qu'outre ces deux films, le documentaire «'Retour à Montluc» du réalisateur et journaliste algérien, Mohamed Zaoui, sera également à l'honneur. La trame de l'histoire abordée revient sur le parcours carcéral de Mustapha Boudina, ancien condamné à mort durant la guerre de libération. Le documentaire en question a été réalisé en 2012, d'une durée de 62 minutes, il s'appuie sur une série de témoignages émanant entre autres d'hommes politiques français, avocats, historiens et anciens détenus du Fort Montluc à Lyon. Ces derniers ont exprimé leurs points de vue respectifs sur le système colonial et le refus de la France d'admettre la légitimité de la guerre de libération nationale. En tout, ce sont pas moins d'une quarantaine d'oeuvres, réparties entre longs métrages de fiction, documentaire et courts métrages, en provenance de huit pays entre autres d'Irak, de Syrie, de Palestine et de Jordanie qui seront en lice pour le premier prix du Festival. Les organisateurs du Festival de cinéma d'Alexandrie (Egypte) ont décidé de rendre un hommage à l'acteur marocain Mohammed Miftah dont le choix est motivé par la longue carrière de l'acteur et sa présence remarquée aussi bien dans le cinéma que dans plusieurs séries télé arabes. Le festival d'Alexandrie va également rendre hommage à nombre de réalisateur et acteurs arabes et européens, tels le Palestinien Mohamed Bakri, le Tunisien Choukri Bouzid, Ahmed Hamida et Ilham Chahine, ainsi que le réalisateur français, Philipe Faucon, ou le directeur photo italien, Marco Onorato. Enfin, le festival compte rendre également hommage au cinéma marocain à travers la projection de quatre longs métrages.